Notre carénage aux Marquises
Oct - Déc 2022
On s’y attendait.. à force de nettoyer la coque sous l’eau on se faisait déjà une idée des travaux que nous allions devoir entreprendre sur Morgane.
Mais on ne pensait quand même pas gratter la coque jusqu’à l’os!
En effet Morgane a un souci de cloques sur la partie immergée de sa coque surtout sur la ligne de flottaison. Et quand on perce la cloque, un liquide blanchâtre s’en échappe. Est-ce de l’électrolyse ou simplement une mauvaise préparation lors de l’application de la peinture la fois passée?
Si on parle d’électrolyse, il faut trouver d’où provient la fuite électrique. Voilà un nouveau casse- tête à résoudre pour les prochains mois à sec.
Ce qui est génial quand tu sors ton bateau de l’eau partout où que tu sois dans le monde, tu rencontres toujours des gars qui peuvent te donner des infos ou des conseils pour traiter ton problème!
Bon des fois faut pas être trop pressé et attendre que l’occasion se présente.
Donc on a laissé nos cloques de côté le temps de refaire d’abord la peinture du cockpit, du puit de chaîne et des hublots sur le pont.
Déjà là, il nous aura fallu trois semaines pour poncer la rouille, la traiter et repeindre les zones sur le pont.
Bien sûr que d’autres tâches inexistantes jusque là se rajoutent à la liste des “choses à faire” à force de gratter, poncer, ranger, chercher, débarrasser.
Et pour couronner le tout, la chaleur des Marquises n’aide pas beaucoup à l’avancement des travaux. Enfin surtout quand il est préférable de ne pas exposer un centimètre de sa peau au contact de cette poussière toxique de la peinture d’antifooling.
A Port Townsend, j’était contente de rajouter des couches d’habit sous ma combinaison de peintre, ici même à poil tu sues à grosses goutes! Donc on se met au travail sous les cocoricoooo de 5h du matin (enfin si on arrive à se lever) pour avancer un maximum jusqu’à 11h. Après c’est grosse pause déjeuner et siesta pour tenter une deuxième partie de boulot de 4 à 6 avant la nuit noire!
N’empêche qu’on a appliqué une couche de peinture de nuit une foiset c’était pas si mal! Agréable même! Il faisait enfin frais ! Et la peinture ne s’épaississait pas, franchement c’était top !
Bref on s’était fixé un mois de chantier! Finalement heureusement que nous partons travailler 1 mois à nouveau sur le cata à Tahiti pour Noël et nouvel an. Car cela nous oblige à rester hors de l’eau jusqu’à fin Janvier et nous permet surtout de finir tous les travaux connus et cachés dans les temps!!
Nos amis marquisiens Vale et Tino viennent nous rendre visite de temps en temps. On en profite pour faire une pause, aller jouer aux boules, faire un Kai Kai ou même aller remplir nos 15 jerricanes d’eau à la fontaine de Taaoa à l’autre bout de la baie. Quand ils débarquent, ils nous ramènent plein de fruits comme des ramboutans, des mangues, des pamplemousses, des bananes et des avocats de la vallée d’Hanaiapa, c’est magique!
Chaque deux semaines à peu près et un vendredi le plus souvent nous avons la visite de l’Aranui 5, un gros ferry qui organise des croisières en Polynésie française depuis Tahiti avec à son bord à peu près 200 passagers. Il est aussi en charge de livrer le fret et des denrées alimentaires pour les trois petits supermarchés de l’île. C’est aussi l’événement incontournable pour tous les artisans de l’île de présenter leurs créations et leur art aux quelques touristes internationaux qui viennent se balader au centre de la ville d’Atuona. Notre ami Tino profite de ce jour pour vendre ses sculptures en bois de rose. Depuis quelques temps je me suis mise aussi à créer des bijoux comme des boucles d’oreille avec les aiguilles des oursins crayons. Alors je l’accompagne et l’aide à installer sa table sur la place du Tohua pepe u, site ancestral où se tenaient les festivités de l’époque. On passe à chaque fois un joli moment à discuter, à échanger et à partager nos expériences de vie avec les autres artisans.
De toute manière, chaque occasion de sortir du chantier est bonne à prendre.
Le chantier de Vincent est localisé loin de la ville. Il faut bien trente bonnes minutes à pied pour rejoindre le centre où il y a la poste et le supermarché de Gaubil. Donc quand tu as oublié d’acheter un truc et que tu es déjà de retour au chantier, tu espères que la station service située juste à côté peut te dépanner!
Ou tu as la chance de croiser la route de voileux formidables, comme Mélanie et Hervé sur « Myriades », avec qui tu partages des très bons moments et qui te prêtent leurs super vélos le temps de leur absence! Et mieux encore ils te laissent deux sacs de vivre avec plein de bonnes choses à manger avant d’embarquer dans leur avion de retour pour la Suisse! Merci les copains!
Nous faisons une autre rencontre merveilleuse lors d’une soirée BBQ organisée au sémaphore avec des copains voileux. Celle de Sylvie et Laurent des franco-suisses qui naviguent avec leur Garcia 45 « Salavida ». Pour rigoler, je leur annonce que j’aimerais bien venir avec eux le temps d’un week-end à Tahuata pour me baigner dans la mer!
Cela fait trois semaines que nous sommes à sec et la baie de Tahauku située juste à côté du chantier, ne donne vraiment pas envie de s’y baigner malheureusement! Sylvie travaille à la pharmacie d’Atuona le temps d’un remplacement pour un mois. Du coup, il profitent de chaque week-end pour s’évader avec leur bateau.
Ma demande quelque peu opportuniste n’a pas fait mouche et Laurent nous invite à leur bord pour passer un week-end ensemble au sud de l’île de Tahuata.
Deux jours où nous nous faisons une joie de pêcher au harpon des beaux poissons et de naviguer sur un beau bateau. Sans oublier les festins culinaires que nous partageons avec les autres copains voileux qui nous ont rejoint au mouillage de Hanatefau. Franchement la vie aux Marquises est remplie de magnifiques surprises et de moments magiques et inoubliables!
Pendant notre escale à Hanaiapa, Robin s’était fait repérer par le président de l’équipe de volley de Hiva Oa pour intégrer l’équipe sélectionnée de l’île et jouer le grand tournois des Marquises du dernier week-end d’octobre. Une semaine d’entraînement quotidien et une autre de matchs intensifs où Robin déposait la ponceuse ou le pinceau à 16h pour rejoindre à vélo la salle de sport d’Atuona et porter main forte à son équipe. Finalement c’est l’équipe de Tahiti qui a remporté la coupe. La sélection Hiva Oa a terminé avant dernier. Heureusement, ils ont sauvé leur honneur en gagnant le match contre l’équipe de Ua Po.
Nous sommes retournés à Hanaiapa le temps d’un week-end.
Nos amis Valé et Tino nous avaient préparé une jolie chambre dans leur maison perchée sur les hauteurs d’Hanaiapa. Notre mission du week-end : les aider à couler une dalle en béton pour agrandir leur maison.
Nous en avons profité aussi pour revoir et manger chez notre ami Jean-Yves au bord de la plage. Il avait organisé un petit festin pour souhaiter la bienvenue à son frère venu en visite de Tahiti. J’ai même eu le temps de monter Tiaré (Le cheval de Tino) et l’emmener se baigner dans la mer!
Bref ce furent 3 jours intenses en partage, en réunions avec les amis de la vallée d’Hanaiapa, en Kai Kai (repas marquisiens), le tout accompagné de quelques gouttes de sueurs à travailler ce béton par 40 degrés à l’ombre!
Puis Tino est venu en renfort 1 jour pour aider Robin à poncer la coque de Morgane. Depuis 4 jours Robin avait commencé le gros œuvre tout seul en décapant la peinture antifooling au grattoir et à l’eau. Un travail exécrable et cruel! Il lui aura fallu 10 jours pour tout décaper jusqu’à l’os et et 2 jours de plus pour repeindre les 4 couches de peinture epoxy. Et moi pendant ce temps là, j’ai eu la bonne idée de tomber enceinte.. d’où mon incapacité à l’aider physiquement. J’apportais ma contribution en préparant des bons petits plats et des sandwichs (casse-croute) gigantesques pour motiver le ou les travailleurs!
Un mardi Robin s’est piqué d’une frénésie de vendre tout ce qu’on utilisait pas sur le bateau! Du bout, des haussières presque neuves retrouvées dans une benne à ordures, du liquide de refroidissement du Groenland, des GoPro 3 et 4, une tablette tactile, du matos de pêche, bref tout ce que nous n’utilisions pas depuis 5 ans était photographié, puis posté sur un site de market place sur FaceBook. A peine l’annonce paraissait que les habitants d’Hiva Oa venaient à tour de rôle faire leurs achats au carénage sous Morgane!
Au moment de faire le tri dans les articles de pêche je me suis rendue compte qu’on pouvait carrément ouvrir une petite boutique tellement il y a de leurres, de rapalaz et d’hameçons en tout genre! Je réalise la grande passion qui habite Robin. A chaque inspection ou définition de l’usage d’un leurre, des pépites d’étoile scintillent dans ses yeux! Il est comme un vrai gamin au moment d’ouvrir son cadeau de Noël et de m’expliquer tout ce qu'on peut faire avec! Bref on va quand même pas tout vendre si l’on veut remonter en Alaska et pêcher du poisson !
En effet nous avons un petit changement de programme enfin je dirais plutôt qu’un nouveau projet nous attend pour l’automne 2023 et d’ici là nous devons vendre Morgane. Je resterai discrète tant que ce projet ne se réalise pas ou tant qu il se situe si loin dans le temps afin de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué comme on dit. On essaie de ne pas être superstitieux sur un bateau mais malheureusement on le devient.
Donc vous en saurez plus dans quelques mois.
Toujours est il que depuis que nous sommes au chaud, pas une semaine ne passe sans que Robin me parle de l’Alaska. Du coup, comme il nous reste une année pour profiter de notre très chère Morgane autant retourner dans un endroit qu’elle aime plus que tout!
Et là-bas enfin un peu plus bas du côté de Seattle ou de Vancouver nous espérons que le marché nous en offrira un bon prix et surtout que nous trouverons un nouveau capitaine qui poursuivra l’épopée de Morgane autour du monde!
Quant à ma grossesse, elle s’est arrêtée après 6 semaines. Le temps que Robin finisse de repeindre la coque de Morgane.
On va profiter d’être à Tahiti avec Robin pour faire des analyses et un bilan de santé pour voir si on peut concevoir un enfant dans le futur.
Pour l’instant je me remets de la douleur et d’une profonde tristesse. Je sais qu’après la tempête le ciel sera bleu et le soleil brillera de tous ses feux et il fera bon de sourire à la vie! Le temps fait si bien les choses.
Mais on ne pensait quand même pas gratter la coque jusqu’à l’os!
En effet Morgane a un souci de cloques sur la partie immergée de sa coque surtout sur la ligne de flottaison. Et quand on perce la cloque, un liquide blanchâtre s’en échappe. Est-ce de l’électrolyse ou simplement une mauvaise préparation lors de l’application de la peinture la fois passée?
Si on parle d’électrolyse, il faut trouver d’où provient la fuite électrique. Voilà un nouveau casse- tête à résoudre pour les prochains mois à sec.
Ce qui est génial quand tu sors ton bateau de l’eau partout où que tu sois dans le monde, tu rencontres toujours des gars qui peuvent te donner des infos ou des conseils pour traiter ton problème!
Bon des fois faut pas être trop pressé et attendre que l’occasion se présente.
Donc on a laissé nos cloques de côté le temps de refaire d’abord la peinture du cockpit, du puit de chaîne et des hublots sur le pont.
Déjà là, il nous aura fallu trois semaines pour poncer la rouille, la traiter et repeindre les zones sur le pont.
Bien sûr que d’autres tâches inexistantes jusque là se rajoutent à la liste des “choses à faire” à force de gratter, poncer, ranger, chercher, débarrasser.
Et pour couronner le tout, la chaleur des Marquises n’aide pas beaucoup à l’avancement des travaux. Enfin surtout quand il est préférable de ne pas exposer un centimètre de sa peau au contact de cette poussière toxique de la peinture d’antifooling.
A Port Townsend, j’était contente de rajouter des couches d’habit sous ma combinaison de peintre, ici même à poil tu sues à grosses goutes! Donc on se met au travail sous les cocoricoooo de 5h du matin (enfin si on arrive à se lever) pour avancer un maximum jusqu’à 11h. Après c’est grosse pause déjeuner et siesta pour tenter une deuxième partie de boulot de 4 à 6 avant la nuit noire!
N’empêche qu’on a appliqué une couche de peinture de nuit une foiset c’était pas si mal! Agréable même! Il faisait enfin frais ! Et la peinture ne s’épaississait pas, franchement c’était top !
Bref on s’était fixé un mois de chantier! Finalement heureusement que nous partons travailler 1 mois à nouveau sur le cata à Tahiti pour Noël et nouvel an. Car cela nous oblige à rester hors de l’eau jusqu’à fin Janvier et nous permet surtout de finir tous les travaux connus et cachés dans les temps!!
Nos amis marquisiens Vale et Tino viennent nous rendre visite de temps en temps. On en profite pour faire une pause, aller jouer aux boules, faire un Kai Kai ou même aller remplir nos 15 jerricanes d’eau à la fontaine de Taaoa à l’autre bout de la baie. Quand ils débarquent, ils nous ramènent plein de fruits comme des ramboutans, des mangues, des pamplemousses, des bananes et des avocats de la vallée d’Hanaiapa, c’est magique!
Chaque deux semaines à peu près et un vendredi le plus souvent nous avons la visite de l’Aranui 5, un gros ferry qui organise des croisières en Polynésie française depuis Tahiti avec à son bord à peu près 200 passagers. Il est aussi en charge de livrer le fret et des denrées alimentaires pour les trois petits supermarchés de l’île. C’est aussi l’événement incontournable pour tous les artisans de l’île de présenter leurs créations et leur art aux quelques touristes internationaux qui viennent se balader au centre de la ville d’Atuona. Notre ami Tino profite de ce jour pour vendre ses sculptures en bois de rose. Depuis quelques temps je me suis mise aussi à créer des bijoux comme des boucles d’oreille avec les aiguilles des oursins crayons. Alors je l’accompagne et l’aide à installer sa table sur la place du Tohua pepe u, site ancestral où se tenaient les festivités de l’époque. On passe à chaque fois un joli moment à discuter, à échanger et à partager nos expériences de vie avec les autres artisans.
De toute manière, chaque occasion de sortir du chantier est bonne à prendre.
Le chantier de Vincent est localisé loin de la ville. Il faut bien trente bonnes minutes à pied pour rejoindre le centre où il y a la poste et le supermarché de Gaubil. Donc quand tu as oublié d’acheter un truc et que tu es déjà de retour au chantier, tu espères que la station service située juste à côté peut te dépanner!
Ou tu as la chance de croiser la route de voileux formidables, comme Mélanie et Hervé sur « Myriades », avec qui tu partages des très bons moments et qui te prêtent leurs super vélos le temps de leur absence! Et mieux encore ils te laissent deux sacs de vivre avec plein de bonnes choses à manger avant d’embarquer dans leur avion de retour pour la Suisse! Merci les copains!
Nous faisons une autre rencontre merveilleuse lors d’une soirée BBQ organisée au sémaphore avec des copains voileux. Celle de Sylvie et Laurent des franco-suisses qui naviguent avec leur Garcia 45 « Salavida ». Pour rigoler, je leur annonce que j’aimerais bien venir avec eux le temps d’un week-end à Tahuata pour me baigner dans la mer!
Cela fait trois semaines que nous sommes à sec et la baie de Tahauku située juste à côté du chantier, ne donne vraiment pas envie de s’y baigner malheureusement! Sylvie travaille à la pharmacie d’Atuona le temps d’un remplacement pour un mois. Du coup, il profitent de chaque week-end pour s’évader avec leur bateau.
Ma demande quelque peu opportuniste n’a pas fait mouche et Laurent nous invite à leur bord pour passer un week-end ensemble au sud de l’île de Tahuata.
Deux jours où nous nous faisons une joie de pêcher au harpon des beaux poissons et de naviguer sur un beau bateau. Sans oublier les festins culinaires que nous partageons avec les autres copains voileux qui nous ont rejoint au mouillage de Hanatefau. Franchement la vie aux Marquises est remplie de magnifiques surprises et de moments magiques et inoubliables!
Pendant notre escale à Hanaiapa, Robin s’était fait repérer par le président de l’équipe de volley de Hiva Oa pour intégrer l’équipe sélectionnée de l’île et jouer le grand tournois des Marquises du dernier week-end d’octobre. Une semaine d’entraînement quotidien et une autre de matchs intensifs où Robin déposait la ponceuse ou le pinceau à 16h pour rejoindre à vélo la salle de sport d’Atuona et porter main forte à son équipe. Finalement c’est l’équipe de Tahiti qui a remporté la coupe. La sélection Hiva Oa a terminé avant dernier. Heureusement, ils ont sauvé leur honneur en gagnant le match contre l’équipe de Ua Po.
Nous sommes retournés à Hanaiapa le temps d’un week-end.
Nos amis Valé et Tino nous avaient préparé une jolie chambre dans leur maison perchée sur les hauteurs d’Hanaiapa. Notre mission du week-end : les aider à couler une dalle en béton pour agrandir leur maison.
Nous en avons profité aussi pour revoir et manger chez notre ami Jean-Yves au bord de la plage. Il avait organisé un petit festin pour souhaiter la bienvenue à son frère venu en visite de Tahiti. J’ai même eu le temps de monter Tiaré (Le cheval de Tino) et l’emmener se baigner dans la mer!
Bref ce furent 3 jours intenses en partage, en réunions avec les amis de la vallée d’Hanaiapa, en Kai Kai (repas marquisiens), le tout accompagné de quelques gouttes de sueurs à travailler ce béton par 40 degrés à l’ombre!
Puis Tino est venu en renfort 1 jour pour aider Robin à poncer la coque de Morgane. Depuis 4 jours Robin avait commencé le gros œuvre tout seul en décapant la peinture antifooling au grattoir et à l’eau. Un travail exécrable et cruel! Il lui aura fallu 10 jours pour tout décaper jusqu’à l’os et et 2 jours de plus pour repeindre les 4 couches de peinture epoxy. Et moi pendant ce temps là, j’ai eu la bonne idée de tomber enceinte.. d’où mon incapacité à l’aider physiquement. J’apportais ma contribution en préparant des bons petits plats et des sandwichs (casse-croute) gigantesques pour motiver le ou les travailleurs!
Un mardi Robin s’est piqué d’une frénésie de vendre tout ce qu’on utilisait pas sur le bateau! Du bout, des haussières presque neuves retrouvées dans une benne à ordures, du liquide de refroidissement du Groenland, des GoPro 3 et 4, une tablette tactile, du matos de pêche, bref tout ce que nous n’utilisions pas depuis 5 ans était photographié, puis posté sur un site de market place sur FaceBook. A peine l’annonce paraissait que les habitants d’Hiva Oa venaient à tour de rôle faire leurs achats au carénage sous Morgane!
Au moment de faire le tri dans les articles de pêche je me suis rendue compte qu’on pouvait carrément ouvrir une petite boutique tellement il y a de leurres, de rapalaz et d’hameçons en tout genre! Je réalise la grande passion qui habite Robin. A chaque inspection ou définition de l’usage d’un leurre, des pépites d’étoile scintillent dans ses yeux! Il est comme un vrai gamin au moment d’ouvrir son cadeau de Noël et de m’expliquer tout ce qu'on peut faire avec! Bref on va quand même pas tout vendre si l’on veut remonter en Alaska et pêcher du poisson !
En effet nous avons un petit changement de programme enfin je dirais plutôt qu’un nouveau projet nous attend pour l’automne 2023 et d’ici là nous devons vendre Morgane. Je resterai discrète tant que ce projet ne se réalise pas ou tant qu il se situe si loin dans le temps afin de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué comme on dit. On essaie de ne pas être superstitieux sur un bateau mais malheureusement on le devient.
Donc vous en saurez plus dans quelques mois.
Toujours est il que depuis que nous sommes au chaud, pas une semaine ne passe sans que Robin me parle de l’Alaska. Du coup, comme il nous reste une année pour profiter de notre très chère Morgane autant retourner dans un endroit qu’elle aime plus que tout!
Et là-bas enfin un peu plus bas du côté de Seattle ou de Vancouver nous espérons que le marché nous en offrira un bon prix et surtout que nous trouverons un nouveau capitaine qui poursuivra l’épopée de Morgane autour du monde!
Quant à ma grossesse, elle s’est arrêtée après 6 semaines. Le temps que Robin finisse de repeindre la coque de Morgane.
On va profiter d’être à Tahiti avec Robin pour faire des analyses et un bilan de santé pour voir si on peut concevoir un enfant dans le futur.
Pour l’instant je me remets de la douleur et d’une profonde tristesse. Je sais qu’après la tempête le ciel sera bleu et le soleil brillera de tous ses feux et il fera bon de sourire à la vie! Le temps fait si bien les choses.