mi-mai 2017
Des hirondelles à bord
Dimanche 14 mai: Réveil à 7h .. nos voisins dorment encore. Pour nous c'est le grand jour nous partons vers la Norvège! Le temps de prendre un bon petit dèj et de passer une dernière fois aux toilettes publiques pour se dégourdir les jambes avant de se retrouver pendant deux ou trois jours à l'étroit!
J'ai toujours rêvé de pouvoir me dégourdir les jambes...”Maman, les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes?” De là à utiliser les toilettes publiques pour ce faire...(Morgane)
Robin monte au mat resserrer les haubans intermédiaires pour s'assurer que tout est bien tendu et que rien ne branle! Mais on se rassure avec le dicton: tout ce qui tombe a branlé mais ce qui branle ne tombe pas.!!
Il est finalement 9:30 quand on sort du petit port de Vlieland. Le ciel est bleu, la température est idéale pour barrer en petit pull et le vent au portant nous permet de hisser le spi après quelques heures de moteur pour s'éloigner de la côte et des zones de hauts fonds!
Après un bon petit lunch, on commence à faire des quarts. Chacun barre pendant 3h pendant que l'autre se repose ou dort. On avance les voiles en ciseaux à 5 knots (noeuds) de moyenne comme cela jusqu'au lendemain. Ici au milieu de la mer du Nord, il n'y a que nous et un magnifique coucher de soleil qui dure une éternité! Les nuits sont courtes environ 5h de nuit noire heureusement pour nous car c'est plus agréable de barrer à vue!
Le vent se met à forcir un peu. Le moulinet de la canne à pêche se met en branle et me réveille pendant ma sieste. Ça y est on a enfin choppé un poisson! Fausse alerte c'est un fulmar qui s'est pris les ailes dans la ligne! Robin le ramène jusqu'au bateau pour le prendre dans ses bras. Il est tout qu'il me dit! Une fois le démêlage de son aile terminé, il le relâche à l'eau, quelques battements d'aile pour vérifier que tout fonctionne ça à l'air d'être bon! Il va se remettre gentillement de ses émotions!
Le temps se gâte, il fait de plus en plus gris et le vent continue à forcir. On avance à 7 noeuds toujours les voiles en ciseaux. On se mange un petit apéro saucisson cornichon ( ce dont j'aurais peut être dû me passer..) et Robin roule le génois pour réduire notre allure et naviguer sous grand voile seule. Deux petites hirondelles se réfugient à bord dans la salle de bain comme si elles avaient pressenti le mauvais temps arriver.. Effectivement le vent forcit encore accompagné par de la pluie et de grosses vagues. Je commence à me sentir mal. Robin prend la barre et ne la lâchera que le lendemain matin. Il barre seul toute la nuit sous la pluie et des rafales de vent atteignant 30 noeuds; il avance à 10 noeuds, parcourant plus de 100 miles nautiques, pendant que moi j'agonise au fond de la cale. Pendant qu'il implore Elios, je prie pour que mon mal de mer passe afin de pouvoir le relayer au petit matin.
J'ai fait ce que j'ai pu pour que cette traversée se déroule sans heurt mais l'estomac d'Amanda n'a pas résisté... Seigneur!! Comme elle m'a haï ce jour-là et comme j'avais honte de moi... (Morgane)
Malheureusement tenir la barre dans cette grosse houle me donne la nausée et je n'ai à ce moment là qu'une envie: passer par dessus bord!!
Robin reprend donc la barre après un petit somme d'une heure. Une dizaine de Dauphins viennent le saluer et surfer à la proue du bateau. C'est un moment magique et réconfortant. La sensation d'être escortés. Finalement on met Gustave ( le pilote automatique) à la barre pour les derniers 20 miles afin que Robin puisse se reposer un peu!
Malgré ces conditions bien musclées, Morgane a parcouru 300 milles nautiques en 2 jours et 15 heures en nous démontrant qu'on peut compter sur elle.
A aucun moment une vague n'a submergé le cockpit!!
Le calme revient à l'entrée du fjord où on suit de près la route recommandée par Navionics afin de ne pas taper un gros rocher jusqu'au petit port de Korshavn. On est enfin arrivés en Norvège!! Après quelques pas sur la terre ferme, on se couche raides morts mais au calme!
Mercredi 17 mai: Réveil sous un ciel maussade, on se prépare un petit déjeuner de rois: pancake champignons et fromage, histoire de reprendre des forces!
Sous un magnifique rayon de soleil, on remet un peu d'ordre dans le bateau, on en profite pour faire sécher nos parkas et on hisse le beau pavillon norvégien avant d'aller se dégourdir les jambes le long d'un joli sentier bordant le petit village de Korshavn.
Voilà nous y sommes!
Maintenant on savoure à petit pas la nature sauvage, le calme et la beauté du paysage norvégien!
On explore les fjords plus magiques les uns aux autres, on s'émerveille à chaque mouillage. On pêche pour manger. Bref c'est la grande classe! On va bien se plaire par ici!!
J'ai toujours rêvé de pouvoir me dégourdir les jambes...”Maman, les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes?” De là à utiliser les toilettes publiques pour ce faire...(Morgane)
Robin monte au mat resserrer les haubans intermédiaires pour s'assurer que tout est bien tendu et que rien ne branle! Mais on se rassure avec le dicton: tout ce qui tombe a branlé mais ce qui branle ne tombe pas.!!
Il est finalement 9:30 quand on sort du petit port de Vlieland. Le ciel est bleu, la température est idéale pour barrer en petit pull et le vent au portant nous permet de hisser le spi après quelques heures de moteur pour s'éloigner de la côte et des zones de hauts fonds!
Après un bon petit lunch, on commence à faire des quarts. Chacun barre pendant 3h pendant que l'autre se repose ou dort. On avance les voiles en ciseaux à 5 knots (noeuds) de moyenne comme cela jusqu'au lendemain. Ici au milieu de la mer du Nord, il n'y a que nous et un magnifique coucher de soleil qui dure une éternité! Les nuits sont courtes environ 5h de nuit noire heureusement pour nous car c'est plus agréable de barrer à vue!
Le vent se met à forcir un peu. Le moulinet de la canne à pêche se met en branle et me réveille pendant ma sieste. Ça y est on a enfin choppé un poisson! Fausse alerte c'est un fulmar qui s'est pris les ailes dans la ligne! Robin le ramène jusqu'au bateau pour le prendre dans ses bras. Il est tout qu'il me dit! Une fois le démêlage de son aile terminé, il le relâche à l'eau, quelques battements d'aile pour vérifier que tout fonctionne ça à l'air d'être bon! Il va se remettre gentillement de ses émotions!
Le temps se gâte, il fait de plus en plus gris et le vent continue à forcir. On avance à 7 noeuds toujours les voiles en ciseaux. On se mange un petit apéro saucisson cornichon ( ce dont j'aurais peut être dû me passer..) et Robin roule le génois pour réduire notre allure et naviguer sous grand voile seule. Deux petites hirondelles se réfugient à bord dans la salle de bain comme si elles avaient pressenti le mauvais temps arriver.. Effectivement le vent forcit encore accompagné par de la pluie et de grosses vagues. Je commence à me sentir mal. Robin prend la barre et ne la lâchera que le lendemain matin. Il barre seul toute la nuit sous la pluie et des rafales de vent atteignant 30 noeuds; il avance à 10 noeuds, parcourant plus de 100 miles nautiques, pendant que moi j'agonise au fond de la cale. Pendant qu'il implore Elios, je prie pour que mon mal de mer passe afin de pouvoir le relayer au petit matin.
J'ai fait ce que j'ai pu pour que cette traversée se déroule sans heurt mais l'estomac d'Amanda n'a pas résisté... Seigneur!! Comme elle m'a haï ce jour-là et comme j'avais honte de moi... (Morgane)
Malheureusement tenir la barre dans cette grosse houle me donne la nausée et je n'ai à ce moment là qu'une envie: passer par dessus bord!!
Robin reprend donc la barre après un petit somme d'une heure. Une dizaine de Dauphins viennent le saluer et surfer à la proue du bateau. C'est un moment magique et réconfortant. La sensation d'être escortés. Finalement on met Gustave ( le pilote automatique) à la barre pour les derniers 20 miles afin que Robin puisse se reposer un peu!
Malgré ces conditions bien musclées, Morgane a parcouru 300 milles nautiques en 2 jours et 15 heures en nous démontrant qu'on peut compter sur elle.
A aucun moment une vague n'a submergé le cockpit!!
Le calme revient à l'entrée du fjord où on suit de près la route recommandée par Navionics afin de ne pas taper un gros rocher jusqu'au petit port de Korshavn. On est enfin arrivés en Norvège!! Après quelques pas sur la terre ferme, on se couche raides morts mais au calme!
Mercredi 17 mai: Réveil sous un ciel maussade, on se prépare un petit déjeuner de rois: pancake champignons et fromage, histoire de reprendre des forces!
Sous un magnifique rayon de soleil, on remet un peu d'ordre dans le bateau, on en profite pour faire sécher nos parkas et on hisse le beau pavillon norvégien avant d'aller se dégourdir les jambes le long d'un joli sentier bordant le petit village de Korshavn.
Voilà nous y sommes!
Maintenant on savoure à petit pas la nature sauvage, le calme et la beauté du paysage norvégien!
On explore les fjords plus magiques les uns aux autres, on s'émerveille à chaque mouillage. On pêche pour manger. Bref c'est la grande classe! On va bien se plaire par ici!!