Nuku Hiva : la boucle est bouclée
Demain il sera temps de partir découvrir de nouveaux horizons. Demain ça fera exactement 11 mois que nous avons foulé le sol des Marquises pour la première fois.
Demain on fera encore un plein d’eau potable au robinet de la plage de Houumi avant de relever l’ancre et de pointer l’étrave de Morgane en direction du sud-ouest. Demain nous partons pour les Tuamotus.
11 mois dans les Marquises .. pour certains ça représente beaucoup de temps, pour d’autres pas assez, pour nous quand on aime, on ne compte pas! Cependant l’appel du kite a sonné. Et à ce qu’il parait les Tuamotus sont un vrai petitparadis pour pratiquer notre sport favori et plonger dans une eau cristalline .
Nous n’avions pas vraiment prévu de revenir dans le Nord des Marquises à Nuku Hiva. On laissait la découverte de la côte nord de l’île pour notre prochaine visite.. dans quelques années. Mais qui sait si demain ou dans le futur on ne revient pas ?
Pourquoi se presser à rejoindre une destination alors que le mauvais temps rôde dans ses parages? On n’a pas de rendez-vous avec qui que ce soit? A part avec des amis voileux que nous retrouverons un de ces quatre quelque part par là bas. Bref la force des
éléments nous pousse à rester encore un peu dans les Marquises à l’abri des cyclones alors on suit notre instinct.
Prendre le temps de faire les choses quand on en a la possibilité. Ça fait partie de notre état d’esprit sur Morgane! On a la chance de rythmer notre vie en fonction de la météo. Alors on fait avec!
D’ailleurs en regardant les fichiers météo avant de quitter l’île de Ua Pou le 8 mars,ceux-ci nous annoncent des conditions de vent parfaites pour voler en parapente au nord de Nuku Hiva.
Allons y !!
Dès notre arrivée dans la Baie d’Anaho, nous partons à terre pour faire une marche de reconnaissance pour trouver un terrain de décollage adéquat sur les sommets environnants. Après 2h de marche nous trouvons un semblant de pente bien touffue d’herbe sèche. C’est pas le luxe mais ça va le faire!
Le lendemain matin nous nous mettons en route avec nos parapentes sur le dos. Grimpette et escalade sous un soleil de plomb. On transpire de tout notre corps pendant une bonne heure pour atteindre le déco. On fait un petit vol pour se remettre dans le bain .. on remonte en fin d’après-midi pour un deuxième vol déjà plus confiants et un peu plus engagés.
L’atterrissage est un peu limité. Il n’y a plus beaucoup de plage qui reste à marée haute!
Heureusement il y a toujours une petite échappatoire et l’atterrissage se fait au sec avec à peine une suspente accrochée dans une feuille de palmier.
Les deux jours suivants nous offrent deux (deux) autres vols grandioses. Avec un peu plus de vent et des nuages, nous prenons de l’ascension rapidement et arrivons à voler jusqu’au sommet des montagnes de Nuku Hiva. Quand on atteint la base des nuages vers
900m, nous apercevons tous les contours de l’île. C’est incroyable!
Malheureusement on se fait pas mal chahuter là-haut. C’est assez inconfortable. Nous décidons donc de nous écarter du relief pour perdre un peu de hauteur et survoler la péninsule entre la baie de Anaho et celle de Haatuatua. L’émotion bat son plein. On s’en
met plein les yeux, c'est magique!!
Quand on atterri sur le peu de plage qui reste, les jambes encore tremblantes d’adrénaline, les habitants nous applaudissent et nous remercient de colorier leur ciel!
A Anaho nous retrouvons Nico sur Maré, un français qui vit en Polynésie depuis 30ans et qui est un GRAND pêcheur ! Avec lui dans les parages, tu peux être sûre qu’il y aura du sashimi ou du mi-cuit de thon au dîner pendant tout le séjour à ses côtés! Nous
rencontrons aussi Sam sur Havili, un jeune américain qui parle bien français et veut s’établir à Moorea pour travailler sur la conservation des coraux. Il est tout seul sur son ketch de 49 pieds. Alors on se retrouve souvent sur son bateau pour manger le soir.
Nous revoyons aussi nos amis Camille, Paul avec leur fiston Octave sur leur catamaran Tereva, avec qui nous avons fait tout le tour de l’île de Ua Pou et passé du bon temps ensemble. C’est aussi grâce à eux que nous avions pu visiter le centre de l’île de Tahiti en nous prêtant leur voiture et que nous avons revendue par la suite .. toute une histoire ! Nous rencontrons à terre, Roger et sa femme Valérie qui construisent leur maison à côté d’un magnifique potager que Roger entretient avec amour. Nous passons un soir à déguster tous ensemble de délicieuses langoustes pêchées la veille par Roger, Nico et Robin. C’est beau la vie.
Le 15 mars la baie se remplit de plein de bateaux, nous comptons 7 arrivées le même jour. Il est temps de déguerpir! Avec Nico et Sam, chacun à bord de son embarcation, nous rejoignons une baie plus à l’ouest qui n’est pas hydrographiée sur la carte mais qui a l’air d’être bien belle et bien abritée de la houle et du vent.
En effet le mouillage d’Apapani est spectaculaire face à cette jolie plage de sable blanc et d’eau turquoise surplombée dans le fond par cette paroi montagneuse qui tombe à pic dans un éclat de verdure : le cadre est somptueux! Nous roulons un peu tout de même..
ce qui nous oblige à rajouter une deuxième ancre à l’arrière du bateau pour nous stabiliser dans le sens de la vague.
Le roulis c’est pire que tout sur un bateau. Ça t’empêche de dormir, ça fait tomber des verres et des Thermos, ça peut même te rendre malade, grincheux et très irritable! Bref c’est très désagréable!
Le lendemain, c’est concours de pêche le matin et marche l’après-midi.
Le concours consiste à sortir le plus de poisson, les photographier et les relâcher pendant 1 heure 30. C’est du catch and release. C’est Robin et Sam qui gagnent avec un total de 27 poissons contre 21 pour Nico et moi. Bon je dois vous avouer que ne voulant pas
enlever mon poisson au bout de l’hameçon, Nico a passé plus de temps à m’aider qu’à pêcher! Bref on est de corvée pour faire à manger! Ça tombe bien on est les spécialistes!
Nous partons nous dégourdir les jambes à terre pour visiter une copine à Sam dans le village d’Akapa situé de l’autre côté de la baie. En route nous rencontrons le gardien de la cocoteraie et de la petite cabane de la plage. Un jeune garçon Moe très gentil qui nous
donne un sac rempli de fruits. A Akapa nous remplissons nos sacs à dos d’avocats et admirons la vue du haut de la colline!
Nous continuons notre navigation toujours plus à l’ouest et jetons notre ancre dans la baie de Pua. C’était là que nous nous étions arrêtés avec Cécile et Joni à bord de leur voiture pour manger chez Vincent un succulent méchoui de cochon. Notre premier vrai repas marquisien 11 mois plus tôt!
Vincent est toujours là à nous accueillir à bras ouverts. Cependant son frère est décédé le mois passé d’une crise cardiaque alors qu’il était plus jeune que lui.. Il nous invite à boire le café à 17h. Même si lui n’en boit pas ou plus. Il dit que c’est mauvais pour la santé et
que c’est peut être d’ailleurs ce qui a tué son frère en plus de l’alcool et du bonbon (cannabis) qu’il ingurgitait sans restriction ..
Un soir Robin et Nico retournent à terre pour piquer la chevrette dans la belle rivière de Pua. Je les cuisine pour le lendemain midi dans du lait de coco fait maison épicé au curry rouge. Tout le monde se régale à bord de Morgane!
Le lendemain nous partons avec Sam à la découverte du site du marae complètement enfoui dans le fond de la vallée de Pua. Ici il n' y a aucune indication. Sauf Moana qui nous indique de suivre la rivière et de la laisser sur notre gauche.. Plusieurs fois on se dit que nous l’avons passé ou qu’il n’existe plus. On marche longtemps sous une chaleur étouffante, c'est démotivant.
Et finalement après quelques heures, on le découvre complément enfui dans la nature entouré de grands Banians. Il est comme préservé et intact au milieu de la végétation. Seuls les cochons sauvages résident dans les parages. Quel chef d’œuvre cet étalage de
cailloux pour former soit des dalles ou des murailles de plusieurs hauteurs. On remarque aussi que les moustiques aiment bien le coin. On ne s’éternise donc pas.
Avant de quitter la baie de Hakaehu, Moana nous remet un chariot de fruits et d’avocat que nous nous partageons entre Sam et Nico et son papa Fredy qui vient d’arriver à bord de Maré.
Voilà il est temps pour une petite semaine de faire sa route chacun de son côté. Nous nous retrouverons plus bas dans la baie de Hakatea au sud ouest.
Avec Morgane, nous continuons à tourner autour de l’île de Nuku Hiva et en profitons pour explorer des mouillages super calmes et sans vagues situés sur la côte ouest. Dormir, se reposer, lire, pêcher au harpon, marcher à terre, cuisiner.. il n’y a pas de village situé sur cette partie de l’île, seulement des canyons, des chèvres, beaucoup de chèvres et des rivières asséchées (...) sur la côte ouest.
Dans la baie de Haatuatua, nous décidons de faire comme les locaux c'est-à dire se nourrir par nos propres trouvailles. Une journée de chasseurs-cueilleurs à la marquisienne!
Nous commençons le matin par une pêche au harpon où Robin attrape un magnifique poisson perroquet. Puis nous partons à terre cueillir une noix de coco et un fruit de l’arbre à pain, le Mei. Ça prend du temps de débourrer une coco et de la râper pour en faire du
lait. Le Mei se cuisine normalement jeté entier dans un feu de bois. Mais cette fois ça sera en petits dés à l’huile d’olive sautés à la poêle, le tout servi avec un tartare de poisson cru dans du lait de Coco. Un vrai régal!
Nous retrouvons toute l’équipe dans la baie de Hakatea où nous marchons jusqu’à la fameuse cascade de Vaipo jonchée dans les entrailles de falaises vertigineuses et dégustons un bon petit repas fait de produits locaux chez Kuha et Teiki.
Encore un dernier arrêt dans la baie de Taiohae pour faire le plein de provisions en légumes et fuel, s’offrir une session de VTT sur les hauteurs de l’île avec Sam et Nico. Là nous pédalons pendant 60 Km à travers des forêts de pin et de fougères arborescentes avec des points de vue splendides sur les pourtours de l’île. C’est aussi l’occasion de booster nos globules rouges en s’oxygenant à plus de 900 mètres d’altitude! Robin s’envoie en l’air une dernière fois du sommet de l’antenne qui surplombe la baie de Taiohae. On se fait inviter sur le trimaran Migration où Bruce nous donne une session de yoga. On profite d’un dernier dîner entre suisses avec nos copains Mélanie et Hervé sur Myriades qui eux remontent vers l’Alaska.. bref les « au revoir » s’enchaînent..
Nous rejoignons la baie de Hooumi pour remplir les réservoirs d’eau de Morgane à ras bord avec la bonne eau de la source de Taipivai et dire au revoir à Juergen le copain marquisien avec qui Robin a appris à piquer la chevrette 11 mois plus tôt.
Merci les Marquises du fond du cœur pour tout ce que vous nous avez apporté. Votre sens du partage, votre générosité hors pair, votre accueil chaleureux et votre bon sens de la vie, nous rappelle comment nous devons prendre exemple et nous comporter envers
chacun.
C’est promis on reviendra!
Demain on fera encore un plein d’eau potable au robinet de la plage de Houumi avant de relever l’ancre et de pointer l’étrave de Morgane en direction du sud-ouest. Demain nous partons pour les Tuamotus.
11 mois dans les Marquises .. pour certains ça représente beaucoup de temps, pour d’autres pas assez, pour nous quand on aime, on ne compte pas! Cependant l’appel du kite a sonné. Et à ce qu’il parait les Tuamotus sont un vrai petitparadis pour pratiquer notre sport favori et plonger dans une eau cristalline .
Nous n’avions pas vraiment prévu de revenir dans le Nord des Marquises à Nuku Hiva. On laissait la découverte de la côte nord de l’île pour notre prochaine visite.. dans quelques années. Mais qui sait si demain ou dans le futur on ne revient pas ?
Pourquoi se presser à rejoindre une destination alors que le mauvais temps rôde dans ses parages? On n’a pas de rendez-vous avec qui que ce soit? A part avec des amis voileux que nous retrouverons un de ces quatre quelque part par là bas. Bref la force des
éléments nous pousse à rester encore un peu dans les Marquises à l’abri des cyclones alors on suit notre instinct.
Prendre le temps de faire les choses quand on en a la possibilité. Ça fait partie de notre état d’esprit sur Morgane! On a la chance de rythmer notre vie en fonction de la météo. Alors on fait avec!
D’ailleurs en regardant les fichiers météo avant de quitter l’île de Ua Pou le 8 mars,ceux-ci nous annoncent des conditions de vent parfaites pour voler en parapente au nord de Nuku Hiva.
Allons y !!
Dès notre arrivée dans la Baie d’Anaho, nous partons à terre pour faire une marche de reconnaissance pour trouver un terrain de décollage adéquat sur les sommets environnants. Après 2h de marche nous trouvons un semblant de pente bien touffue d’herbe sèche. C’est pas le luxe mais ça va le faire!
Le lendemain matin nous nous mettons en route avec nos parapentes sur le dos. Grimpette et escalade sous un soleil de plomb. On transpire de tout notre corps pendant une bonne heure pour atteindre le déco. On fait un petit vol pour se remettre dans le bain .. on remonte en fin d’après-midi pour un deuxième vol déjà plus confiants et un peu plus engagés.
L’atterrissage est un peu limité. Il n’y a plus beaucoup de plage qui reste à marée haute!
Heureusement il y a toujours une petite échappatoire et l’atterrissage se fait au sec avec à peine une suspente accrochée dans une feuille de palmier.
Les deux jours suivants nous offrent deux (deux) autres vols grandioses. Avec un peu plus de vent et des nuages, nous prenons de l’ascension rapidement et arrivons à voler jusqu’au sommet des montagnes de Nuku Hiva. Quand on atteint la base des nuages vers
900m, nous apercevons tous les contours de l’île. C’est incroyable!
Malheureusement on se fait pas mal chahuter là-haut. C’est assez inconfortable. Nous décidons donc de nous écarter du relief pour perdre un peu de hauteur et survoler la péninsule entre la baie de Anaho et celle de Haatuatua. L’émotion bat son plein. On s’en
met plein les yeux, c'est magique!!
Quand on atterri sur le peu de plage qui reste, les jambes encore tremblantes d’adrénaline, les habitants nous applaudissent et nous remercient de colorier leur ciel!
A Anaho nous retrouvons Nico sur Maré, un français qui vit en Polynésie depuis 30ans et qui est un GRAND pêcheur ! Avec lui dans les parages, tu peux être sûre qu’il y aura du sashimi ou du mi-cuit de thon au dîner pendant tout le séjour à ses côtés! Nous
rencontrons aussi Sam sur Havili, un jeune américain qui parle bien français et veut s’établir à Moorea pour travailler sur la conservation des coraux. Il est tout seul sur son ketch de 49 pieds. Alors on se retrouve souvent sur son bateau pour manger le soir.
Nous revoyons aussi nos amis Camille, Paul avec leur fiston Octave sur leur catamaran Tereva, avec qui nous avons fait tout le tour de l’île de Ua Pou et passé du bon temps ensemble. C’est aussi grâce à eux que nous avions pu visiter le centre de l’île de Tahiti en nous prêtant leur voiture et que nous avons revendue par la suite .. toute une histoire ! Nous rencontrons à terre, Roger et sa femme Valérie qui construisent leur maison à côté d’un magnifique potager que Roger entretient avec amour. Nous passons un soir à déguster tous ensemble de délicieuses langoustes pêchées la veille par Roger, Nico et Robin. C’est beau la vie.
Le 15 mars la baie se remplit de plein de bateaux, nous comptons 7 arrivées le même jour. Il est temps de déguerpir! Avec Nico et Sam, chacun à bord de son embarcation, nous rejoignons une baie plus à l’ouest qui n’est pas hydrographiée sur la carte mais qui a l’air d’être bien belle et bien abritée de la houle et du vent.
En effet le mouillage d’Apapani est spectaculaire face à cette jolie plage de sable blanc et d’eau turquoise surplombée dans le fond par cette paroi montagneuse qui tombe à pic dans un éclat de verdure : le cadre est somptueux! Nous roulons un peu tout de même..
ce qui nous oblige à rajouter une deuxième ancre à l’arrière du bateau pour nous stabiliser dans le sens de la vague.
Le roulis c’est pire que tout sur un bateau. Ça t’empêche de dormir, ça fait tomber des verres et des Thermos, ça peut même te rendre malade, grincheux et très irritable! Bref c’est très désagréable!
Le lendemain, c’est concours de pêche le matin et marche l’après-midi.
Le concours consiste à sortir le plus de poisson, les photographier et les relâcher pendant 1 heure 30. C’est du catch and release. C’est Robin et Sam qui gagnent avec un total de 27 poissons contre 21 pour Nico et moi. Bon je dois vous avouer que ne voulant pas
enlever mon poisson au bout de l’hameçon, Nico a passé plus de temps à m’aider qu’à pêcher! Bref on est de corvée pour faire à manger! Ça tombe bien on est les spécialistes!
Nous partons nous dégourdir les jambes à terre pour visiter une copine à Sam dans le village d’Akapa situé de l’autre côté de la baie. En route nous rencontrons le gardien de la cocoteraie et de la petite cabane de la plage. Un jeune garçon Moe très gentil qui nous
donne un sac rempli de fruits. A Akapa nous remplissons nos sacs à dos d’avocats et admirons la vue du haut de la colline!
Nous continuons notre navigation toujours plus à l’ouest et jetons notre ancre dans la baie de Pua. C’était là que nous nous étions arrêtés avec Cécile et Joni à bord de leur voiture pour manger chez Vincent un succulent méchoui de cochon. Notre premier vrai repas marquisien 11 mois plus tôt!
Vincent est toujours là à nous accueillir à bras ouverts. Cependant son frère est décédé le mois passé d’une crise cardiaque alors qu’il était plus jeune que lui.. Il nous invite à boire le café à 17h. Même si lui n’en boit pas ou plus. Il dit que c’est mauvais pour la santé et
que c’est peut être d’ailleurs ce qui a tué son frère en plus de l’alcool et du bonbon (cannabis) qu’il ingurgitait sans restriction ..
Un soir Robin et Nico retournent à terre pour piquer la chevrette dans la belle rivière de Pua. Je les cuisine pour le lendemain midi dans du lait de coco fait maison épicé au curry rouge. Tout le monde se régale à bord de Morgane!
Le lendemain nous partons avec Sam à la découverte du site du marae complètement enfoui dans le fond de la vallée de Pua. Ici il n' y a aucune indication. Sauf Moana qui nous indique de suivre la rivière et de la laisser sur notre gauche.. Plusieurs fois on se dit que nous l’avons passé ou qu’il n’existe plus. On marche longtemps sous une chaleur étouffante, c'est démotivant.
Et finalement après quelques heures, on le découvre complément enfui dans la nature entouré de grands Banians. Il est comme préservé et intact au milieu de la végétation. Seuls les cochons sauvages résident dans les parages. Quel chef d’œuvre cet étalage de
cailloux pour former soit des dalles ou des murailles de plusieurs hauteurs. On remarque aussi que les moustiques aiment bien le coin. On ne s’éternise donc pas.
Avant de quitter la baie de Hakaehu, Moana nous remet un chariot de fruits et d’avocat que nous nous partageons entre Sam et Nico et son papa Fredy qui vient d’arriver à bord de Maré.
Voilà il est temps pour une petite semaine de faire sa route chacun de son côté. Nous nous retrouverons plus bas dans la baie de Hakatea au sud ouest.
Avec Morgane, nous continuons à tourner autour de l’île de Nuku Hiva et en profitons pour explorer des mouillages super calmes et sans vagues situés sur la côte ouest. Dormir, se reposer, lire, pêcher au harpon, marcher à terre, cuisiner.. il n’y a pas de village situé sur cette partie de l’île, seulement des canyons, des chèvres, beaucoup de chèvres et des rivières asséchées (...) sur la côte ouest.
Dans la baie de Haatuatua, nous décidons de faire comme les locaux c'est-à dire se nourrir par nos propres trouvailles. Une journée de chasseurs-cueilleurs à la marquisienne!
Nous commençons le matin par une pêche au harpon où Robin attrape un magnifique poisson perroquet. Puis nous partons à terre cueillir une noix de coco et un fruit de l’arbre à pain, le Mei. Ça prend du temps de débourrer une coco et de la râper pour en faire du
lait. Le Mei se cuisine normalement jeté entier dans un feu de bois. Mais cette fois ça sera en petits dés à l’huile d’olive sautés à la poêle, le tout servi avec un tartare de poisson cru dans du lait de Coco. Un vrai régal!
Nous retrouvons toute l’équipe dans la baie de Hakatea où nous marchons jusqu’à la fameuse cascade de Vaipo jonchée dans les entrailles de falaises vertigineuses et dégustons un bon petit repas fait de produits locaux chez Kuha et Teiki.
Encore un dernier arrêt dans la baie de Taiohae pour faire le plein de provisions en légumes et fuel, s’offrir une session de VTT sur les hauteurs de l’île avec Sam et Nico. Là nous pédalons pendant 60 Km à travers des forêts de pin et de fougères arborescentes avec des points de vue splendides sur les pourtours de l’île. C’est aussi l’occasion de booster nos globules rouges en s’oxygenant à plus de 900 mètres d’altitude! Robin s’envoie en l’air une dernière fois du sommet de l’antenne qui surplombe la baie de Taiohae. On se fait inviter sur le trimaran Migration où Bruce nous donne une session de yoga. On profite d’un dernier dîner entre suisses avec nos copains Mélanie et Hervé sur Myriades qui eux remontent vers l’Alaska.. bref les « au revoir » s’enchaînent..
Nous rejoignons la baie de Hooumi pour remplir les réservoirs d’eau de Morgane à ras bord avec la bonne eau de la source de Taipivai et dire au revoir à Juergen le copain marquisien avec qui Robin a appris à piquer la chevrette 11 mois plus tôt.
Merci les Marquises du fond du cœur pour tout ce que vous nous avez apporté. Votre sens du partage, votre générosité hors pair, votre accueil chaleureux et votre bon sens de la vie, nous rappelle comment nous devons prendre exemple et nous comporter envers
chacun.
C’est promis on reviendra!