La Paz et son coup de bluues
22 janvier 2022
C’est pas facile d’écrire quand on est triste. D’ailleurs ça fait 4 fois que je recommence ma phrase. Je ne sais pas si je vais pouvoir aller jusqu’au bout.
Mon papa m’a dit que ça me ferait peut-être du bien d’écrire, de mettre sur papier ce qui se passe.. pour extérioriser mon mal-être.
Ce n’est vraiment pas dans mes habitudes de parler du négatif. Mais je le fais aujourd’hui pour espérer panser cette plaie qui fait mal là au milieu de mon sternum. Comme un poignard qu’on enfonce dans ma poitrine. Ma gorge se noue et les larmes ruissellent.
Mais qu’est ce qui me rend si triste? Je ne sais pas.
Je suis là assise dans le cockpit de Morgane à regarder les bateaux qui se dandinent au mouillage et je pleure.
Pourtant je devrais être la plus heureuse du monde avec la vie que je mène. Voyager autour du monde en voilier et vivre d’amour et d’eau fraîche ..
Est-ce le départ abrupt de ma sœur et sa tribu ? Est-ce de voir Robin malade au fond du lit? De savoir que nous n’avons plus de visite programmée pour un long moment? Mes règles? De rester là, à la Paz le temps que ça aille mieux sans trop savoir où on va après? Ou juste l’après-coup de tous ces moments de rire, de joie et de partage intense avec ceux qu’on aime?
Ces 4 derniers mois ont été rythmés d’événements assez intenses et là d’un seul coup tout s’arrête. Il y a plus rien qui se passe. A part le fait que nous sommes tous les deux malades et cloîtrés dans le carré de Morgane.
Quand j’y repense, ça faisait depuis février 2020 que nous n’avions plus attrapé le moindre microbre. Pas un pet de travers. Enfin presque.
En arrivant au Mexique on a donné le feu vert à n’importe qui voulait nous rejoindre. Comme il n’y avait aucune restriction, pas de fermeture de frontière ni d’obligation de vaccin, le Mexique était la porte ouverte à la réunion. Enfin!! Nous étions avides d’avoir nos familles et amis sur Morgane.
Nous avons donc élu domicile à la Paz en Baja Californie, située proche des plus belles îles et mouillages paradisiaques de la mer de Cortez. Et à partir de mi novembre, on a enchaîné les visites et les virées avec Morgane.
En premier sont arrivés Alex et Leti, puis les parents Kislig pendant que j’étais en Suisse 3 semaines pour être sûr de voir tout le monde mais surtout être aux côtés de ma famille et me remettre de ma fausse couche.
Ensuite ma meilleure amie et son lapin ont embarqué sur Morgane pour fêter ensemble Noël et Nouvel An (mouillé) dans une baie sauvage sur l’île Esperitus Santos.
Enfin il y a eu ma sœur et sa tribu avec qui nous nous sommes arrangé un petit hôtel avec une marina au nord de la Paz pour que tout le monde soit réuni au même endroit. C’était le rêve!
Et puis on est tombé malades. Tous, les uns après les autres. Même les enfants ont fait de la fièvre. On s’est vite soigné, boosté de vitamine C, homéopathie et aspegic.. pour pas trop louper de jours déjà que leur visite était courte. Le seul qui n’a pas survécu c’est Robin. Il a déclaré forfait les 5 derniers jours.
Et voilà que je me retrouve donc là dans le cockpit à sécher mes larmes et me dire que ça va aller! Ça va passer! Il y aura d’autres visites dans quelques mois!
On va retrouver la pêche et réorganiser notre petite vie sur l’eau et remettre en place des projets. Car sans projets la vie serait triste!
Cette épreuve me fait prendre conscience que c’est important d’être entouré des gens qu’on aime. C’est important de partager des moments de vie avec sa famille et ses amis.
Même si j’ai fait le choix de voyager et de vivre loin d’eux, ils me manquent terriblement.
Et si je décide de rentrer en Suisse et de vivre à leurs côté tout le temps, alors le voyage, cette vie de nomade des océans me manquerait terriblement. Voilà tout l’art de savoir faire des compromis.
Mais je vous cache pas que je rêve d’avoir un immense bateau pour accueillir tout le monde en même temps et de vous emmener à la découverte de ce monde si beau.
À bientôt pour de meilleures aventures!
C’est pas facile d’écrire quand on est triste. D’ailleurs ça fait 4 fois que je recommence ma phrase. Je ne sais pas si je vais pouvoir aller jusqu’au bout.
Mon papa m’a dit que ça me ferait peut-être du bien d’écrire, de mettre sur papier ce qui se passe.. pour extérioriser mon mal-être.
Ce n’est vraiment pas dans mes habitudes de parler du négatif. Mais je le fais aujourd’hui pour espérer panser cette plaie qui fait mal là au milieu de mon sternum. Comme un poignard qu’on enfonce dans ma poitrine. Ma gorge se noue et les larmes ruissellent.
Mais qu’est ce qui me rend si triste? Je ne sais pas.
Je suis là assise dans le cockpit de Morgane à regarder les bateaux qui se dandinent au mouillage et je pleure.
Pourtant je devrais être la plus heureuse du monde avec la vie que je mène. Voyager autour du monde en voilier et vivre d’amour et d’eau fraîche ..
Est-ce le départ abrupt de ma sœur et sa tribu ? Est-ce de voir Robin malade au fond du lit? De savoir que nous n’avons plus de visite programmée pour un long moment? Mes règles? De rester là, à la Paz le temps que ça aille mieux sans trop savoir où on va après? Ou juste l’après-coup de tous ces moments de rire, de joie et de partage intense avec ceux qu’on aime?
Ces 4 derniers mois ont été rythmés d’événements assez intenses et là d’un seul coup tout s’arrête. Il y a plus rien qui se passe. A part le fait que nous sommes tous les deux malades et cloîtrés dans le carré de Morgane.
Quand j’y repense, ça faisait depuis février 2020 que nous n’avions plus attrapé le moindre microbre. Pas un pet de travers. Enfin presque.
En arrivant au Mexique on a donné le feu vert à n’importe qui voulait nous rejoindre. Comme il n’y avait aucune restriction, pas de fermeture de frontière ni d’obligation de vaccin, le Mexique était la porte ouverte à la réunion. Enfin!! Nous étions avides d’avoir nos familles et amis sur Morgane.
Nous avons donc élu domicile à la Paz en Baja Californie, située proche des plus belles îles et mouillages paradisiaques de la mer de Cortez. Et à partir de mi novembre, on a enchaîné les visites et les virées avec Morgane.
En premier sont arrivés Alex et Leti, puis les parents Kislig pendant que j’étais en Suisse 3 semaines pour être sûr de voir tout le monde mais surtout être aux côtés de ma famille et me remettre de ma fausse couche.
Ensuite ma meilleure amie et son lapin ont embarqué sur Morgane pour fêter ensemble Noël et Nouvel An (mouillé) dans une baie sauvage sur l’île Esperitus Santos.
Enfin il y a eu ma sœur et sa tribu avec qui nous nous sommes arrangé un petit hôtel avec une marina au nord de la Paz pour que tout le monde soit réuni au même endroit. C’était le rêve!
Et puis on est tombé malades. Tous, les uns après les autres. Même les enfants ont fait de la fièvre. On s’est vite soigné, boosté de vitamine C, homéopathie et aspegic.. pour pas trop louper de jours déjà que leur visite était courte. Le seul qui n’a pas survécu c’est Robin. Il a déclaré forfait les 5 derniers jours.
Et voilà que je me retrouve donc là dans le cockpit à sécher mes larmes et me dire que ça va aller! Ça va passer! Il y aura d’autres visites dans quelques mois!
On va retrouver la pêche et réorganiser notre petite vie sur l’eau et remettre en place des projets. Car sans projets la vie serait triste!
Cette épreuve me fait prendre conscience que c’est important d’être entouré des gens qu’on aime. C’est important de partager des moments de vie avec sa famille et ses amis.
Même si j’ai fait le choix de voyager et de vivre loin d’eux, ils me manquent terriblement.
Et si je décide de rentrer en Suisse et de vivre à leurs côté tout le temps, alors le voyage, cette vie de nomade des océans me manquerait terriblement. Voilà tout l’art de savoir faire des compromis.
Mais je vous cache pas que je rêve d’avoir un immense bateau pour accueillir tout le monde en même temps et de vous emmener à la découverte de ce monde si beau.
À bientôt pour de meilleures aventures!