fevrier 2018
Les petites Antilles
29 janvier au 6 février: GRENADE
Il nous a bien fallu 24h pour réaliser que nous étions arrivés aux Caraïbes. Aussitôt amarré au ponton de Secret Harbour, nous n'avons pas eu une seconde de repit. Yann, Robin et moi avons enchaîné les lessives, le nettoyage du bateau et nous sommes partis marcher sous une pluie battante rejoindre le supermarché le plus proche situé à 6kms!
À la fin de la journée, Morgane était prêt pour accueillir les parents Kislig!
Durant 3 jours, à nous cinq, nous avons visité le sud de Grenade et mouillé dans des baies entourées de mangrove verdoyante et bordées de plages au sable blanc parsemé de cocotiers. Entre deux rincées, nous embarquions dans l'annexe pour aller faire du snoerkling. D'ailleurs nous avons fait un surf mémorable où nous avons bien failli faire couler le moteur et l'annexe avec ses occupants!!
Le 1er février, nous avons débarqué Yann à David's Point, afin qu'il prenne son avion pour retourner en Suisse. Et nous avons accueilli nos nouveaux équipiers Marlène et Luc, tout droit arrivés de Suisse, blancs comme des poulets,et avec qui nous remonterons jusqu'en Martinique.
À six pendant 4 jours, nous avons continué à explorer les mouillages de rêves au calme et toujours entourés de mangrove où l'accès à la terre était parfois introuvable! Heureusement que la pluie a pris congé quelques jours pour nous permettre de vivre confortablement sur Morgane à six!! Snoerkling, baignade, bons petits resto, massages et partie de jeu de mime à mourir de rire, comblaient nos journées!
Le 4 février, c'était au tour de Irma et François de regagner (quitter) le bord pour cette fois-ci rentrer au froid!
Nous avons profité d'une fenêtre météo enfin favorable pour lever l'ancre le même jour et nous arrêter 48h à George Town pour refaire le plein de vivre et d'eau avant de poursuivre notre route au nord.
7 février: RONDE ISLAND
Au petit matin nous quittons Georges Town, Luc est la barre le temps de passer l'île de Grenade sous le vent. Tout va pour le mieux jusqu'à la pointe nord où la vague commence sérieusement à creuser et le vent souffle de plus en plus de face. On doit tirer des bords pour rejoindre difficilement Ronde Island. Marlène se cramponne à Morgane et Luc pose sa première quiche!
On ancre juste en face d'une jolie plage avant le coucher du soleil.
Le mouillage est rouleur, on mange sur le pont pour le bien-être des passagers...!
Le lendemain matin, c'est à la nage que nous partons explorer cette île encore sauvage et inhabitée via un sentier balisé par les toiles d'araignées. Luc le chimpanzé nous cueille des cocos au sommet d'un palmier avant de regagner le bateau. Puis c'est reparti pour une navigation encore plus musclée que la précédente afin de rejoindre Carriacou.
Marlène toujours cramponnée au balcon arrière vit avec effroi la gîte de Morgane pendant que Luc et Robin apprécient les Montagnes russes, les bons coups de grains et des vagues qui dépassent les 3 mètres, le tout dans plus de 25 noeuds de vent!
Du 7 au 10 février: CARRIACOU
Enfin après 5h de navigation musclée, nous mouillons dans la baie de Carriacou et sautons dans l'annexe pour aller nous dégourdir les jambes à terre et repérer le futur spot de kite. Le village est mignon, paisible et moins touristique que Grenade. Les habitants sont bien noirs et parlent un anglais mielleux!
Nous ne tardons pas à lever l'ancre au petit matin pour aller mouiller devant Sandy Island, une langue de sable de 200m de long et 30m de large et charger l'annexe avec tout le matos de kite pour nous offrir une session paradisiaque dans une eau turquoise à souhait!
LES GRENADINES
Du 10 au 15 février: UNION ISLAND
Marlène à la barre, nous quittons Carriacou avec un joli vent de travers pour rejoindre Frégate Island. Le spot idéal pour mouiller le bateau à l'abri du vent fort et pratiquer notre sport favori LE KITE à ses côtés! Kiffant non?!
Puis après 4 jours de kite sur un plan d'eau plat.. et des massages relaxants.. nous sommes allés à Clifton au Bougainvilla dire bonjour à Jade et Will, des potes kite-surfeurs que j'avais rencontrés au Pérou 3 ans auparavant. Nous profitons de la proximité du village pour refaire le plein de tout, les lessives et encore du kite!
Après avoir partagé un bon carpaccio de thon avec d'autres amis suisses, David et Christine, qui étaient en vacances à Union, nous avons mis le cap sur les Tobago Cays!!
2 nuits aux Cays: (keez, comme ils prononcent)
Cette réserve naturelle représentée par 5 petits îlots tous bordés par un récif coralien et d'eau turquoise! Elles abritent des iguanes, des tortues, des raies et plein de patates de corail peuplées d'une ribambelle de poissons multicolores. Là encore, on n'a pas loupé l'occasion de kiter autour des Îles et Marlène était enchantée de pouvoir nager avec les tortues!
Du 17 au 20 février: MAYREAU
Notre coup de coeur!!
Pour s'y rendre depuis les Tobago, les mecs à la voile sur Morgane et les filles en kite. Quel plaisir d'avoir différents moyens de déplacement et de partager ces moments avec nos amis!
Une fois dans le petit mouillage de Mayreau infesté de catamarans plus gros les uns que les autres, nous trouvons finalement une petite place pour déposer notre ancre et débuter notre séjour dans cet endroit paradisiaque pour nous kiteurs...
D'un côté une baie abritée de la vague par une petite langue de sable donnant sur une presqu'île avec un monticule rocheux et du côté vent, une plage d'eau turquoise où l'on trouve de belles vagues de droite et de gauche déferlant gentillement après la barrière de récif d'une centaine de mètres en amont.
Au programme kite bien sûr, apéro, anniversaire de Will, l'ami d'Amanda rencontré au Pérou et rekite. Cela 4 jours durant sans compter notre mini-marche de découverte de l'île en plein cagnard.
Les habitants sont en mode reggae rasta tranquillo. Pour la plupart très souriants, heureux et amicaux.
Une nuit, alors que tout l'équipage de Morgane dormait à point fermé, une “chose” heurta notre coque. Effrayés par ce choc, nous sommes sortis d'un bon sur le pont pour comprendre ce qui s'était passé et là, un mur de plastic s'était collé à notre Morgane sur tribord. C'était la coque d'un catamaran de plus de 12m de long qui, déjà de jour, nous faisait peur car il s'était ancré de manière peu catholique un peu trop près de nous. Notre première réaction a été de le pousser pour l'éloigner puis les explications commencèrent. Un skipper professionnel sur son cajot en plastique nous crie dessus et nous demande depuis combien de temps nous sommes là. Explications: le mec, après une bonne rafale de vent durant la nuit décide de mettre le moteur et de partir en marche avant.. comme son poste de pilotage est à tribord, il n'a aucune visibilité sur son bâbord où nous nous trouvions et donc “bimm” collision. Pas un "désolé" ou autre. L'abruti retourna se coucher. Ce n'est que le lendemain au réveil que je lui passai une brossée verbale et exigeai qu'il fiche le camp.
Il était temps aussi pour nous de lever l'ancre. Mais avant ça, on profita d'une dernière session de kite et d'un petit lunch sur Morgane, assis aux premières loges pour assister au spectacle folklorique du mouillage des bateaux dans la baie! Ce n'est qu'au sixième catamaran qui tenta d'ancrer à nos côtés que nous avons mis les voiles!
Du 20 au 21 février: BEQUIA
Après 7-8 heures de navigation toujours au près, mais cette fois sans trop de grosses vagues s'abattant dans le cockpit, avec à la clef un petit thon remonté non sans peine par notre super matelot Luc, nous arrivons à Bequia dans une pénombre très foncée. Slalom au milieu des bateaux au mouillage pour trouver une place et y jeter l'ancre ne fut pas si compliqué que cela car la baie était grande et bien abritée. Amanda nous prépare un succulent tartare de thon frais du jour que nous dégustons avec plus ou moins de délicatesse.
Au matin Robin sortit d'un bond du bateau pour vomir, un début de matinée chaotique pour lui alors que Marlène, Amanda et Luc se portaient bien et décidèrent d'aller faire un ravitaillement à terre. Nous décidons tout de même de lever l'ancre et de mettre les voiles sur St Vincent malgré la sale tronche du capitaine.
21 au 23 février: SAINT VINCENT DES GRENADINES
Arrivés sous le vent de l'île de St Vincent, la végétation est luxuriante et la baie de Cumberland dans laquelle nous entrons, entourée d'arcs-en-ciel dûs aux multiples averses localisées, est calme, sans vent avec une petite houle résiduelle.
Une escorte de petits bateaux en bois munis de hors-bords vient à notre rencontre pour nous aider à l'amarrage. Nous acceptons leur aide même s'ils ne le font pas pour un sourire. Il s'agit d'un ancrage un peu particulier car une fois l'ancre déposée à une cinquantaine de mètres du rivage, un bout à l'arrière du bateau est fixé à même le pied d'un cocotier sur la plage. Ce qui permet un bonne stabilité face à la vague et aussi de mettre plus de bateaux dans ce petit coin de nature encore bien préservé.
Soirée nauséeuse pour les trois-quarts de l'équipage car seul Luc a échappé à un soit-disant virus qui nous bien retourné l'estomac.
Le lendemain, après négociation pour un taxi boat qui nous déposera dans une baie au sud où une scène de “Pirates des Caraibes” a été tournée, on enfile les chaussures et on part pour une belle marche à travers rivière et montagnes.
On parcourt une forêt de jungle verdoyante où l'on trouve des manguiers, des papayers et des fruits en tous genres.
LA MARTINIQUE
Du 24 au 27 février : ANSES D'ARLET
Après cette belle escale à St Vincent, nous décidons de mettre les voiles plus ou moins à l'aube et de faire route directe sur la Martinique. Toujours 20 à 30 noeuds de vent dans le pif et bien évidemment la vague qui l'accompagne.
Nous tentons de mettre le moteur pour nous aider à avancer un peu mieux, mais soudain un bruit de tambour retentit dans l'habitacle de Morgane et le moteur cale. Plus de moteur, tant pis, on a des voiles...
C'est seulement après 30 heures de nav à tirer des bords de près à n'en plus finir de nuit sous Sainte-Lucie que nous voyons la Martinique et que nous mettons l'ancre à la voile aux Anses d'Arlet.
Jolie petite bourgade où pataugent des tas de tortues de mer. Belle récompense!
Avec le peu d'énergie qui nous reste, nous partons au restaurant pour fêter l'anniversaire de Marlène. Mais ce n'est que le lendemain que nous savourons vraiment sa fête avec un couple d'amis "Mélanie et Loic" qui voyagent aussi dans la région et ont décidé de venir passer ces moments à nos côtés. Merci à eux!
Après toutes ces aventures qui, trois semaines durant, nous ont forgé une magnifique solidarité de voyage, il est l'heure de l'accolade d'adieu avec une petite larme lâchée du coin de l'oeil.
Merci d'être venus sur Morgane les amis, c'était MAGIQUE!!!
Il nous a bien fallu 24h pour réaliser que nous étions arrivés aux Caraïbes. Aussitôt amarré au ponton de Secret Harbour, nous n'avons pas eu une seconde de repit. Yann, Robin et moi avons enchaîné les lessives, le nettoyage du bateau et nous sommes partis marcher sous une pluie battante rejoindre le supermarché le plus proche situé à 6kms!
À la fin de la journée, Morgane était prêt pour accueillir les parents Kislig!
Durant 3 jours, à nous cinq, nous avons visité le sud de Grenade et mouillé dans des baies entourées de mangrove verdoyante et bordées de plages au sable blanc parsemé de cocotiers. Entre deux rincées, nous embarquions dans l'annexe pour aller faire du snoerkling. D'ailleurs nous avons fait un surf mémorable où nous avons bien failli faire couler le moteur et l'annexe avec ses occupants!!
Le 1er février, nous avons débarqué Yann à David's Point, afin qu'il prenne son avion pour retourner en Suisse. Et nous avons accueilli nos nouveaux équipiers Marlène et Luc, tout droit arrivés de Suisse, blancs comme des poulets,et avec qui nous remonterons jusqu'en Martinique.
À six pendant 4 jours, nous avons continué à explorer les mouillages de rêves au calme et toujours entourés de mangrove où l'accès à la terre était parfois introuvable! Heureusement que la pluie a pris congé quelques jours pour nous permettre de vivre confortablement sur Morgane à six!! Snoerkling, baignade, bons petits resto, massages et partie de jeu de mime à mourir de rire, comblaient nos journées!
Le 4 février, c'était au tour de Irma et François de regagner (quitter) le bord pour cette fois-ci rentrer au froid!
Nous avons profité d'une fenêtre météo enfin favorable pour lever l'ancre le même jour et nous arrêter 48h à George Town pour refaire le plein de vivre et d'eau avant de poursuivre notre route au nord.
7 février: RONDE ISLAND
Au petit matin nous quittons Georges Town, Luc est la barre le temps de passer l'île de Grenade sous le vent. Tout va pour le mieux jusqu'à la pointe nord où la vague commence sérieusement à creuser et le vent souffle de plus en plus de face. On doit tirer des bords pour rejoindre difficilement Ronde Island. Marlène se cramponne à Morgane et Luc pose sa première quiche!
On ancre juste en face d'une jolie plage avant le coucher du soleil.
Le mouillage est rouleur, on mange sur le pont pour le bien-être des passagers...!
Le lendemain matin, c'est à la nage que nous partons explorer cette île encore sauvage et inhabitée via un sentier balisé par les toiles d'araignées. Luc le chimpanzé nous cueille des cocos au sommet d'un palmier avant de regagner le bateau. Puis c'est reparti pour une navigation encore plus musclée que la précédente afin de rejoindre Carriacou.
Marlène toujours cramponnée au balcon arrière vit avec effroi la gîte de Morgane pendant que Luc et Robin apprécient les Montagnes russes, les bons coups de grains et des vagues qui dépassent les 3 mètres, le tout dans plus de 25 noeuds de vent!
Du 7 au 10 février: CARRIACOU
Enfin après 5h de navigation musclée, nous mouillons dans la baie de Carriacou et sautons dans l'annexe pour aller nous dégourdir les jambes à terre et repérer le futur spot de kite. Le village est mignon, paisible et moins touristique que Grenade. Les habitants sont bien noirs et parlent un anglais mielleux!
Nous ne tardons pas à lever l'ancre au petit matin pour aller mouiller devant Sandy Island, une langue de sable de 200m de long et 30m de large et charger l'annexe avec tout le matos de kite pour nous offrir une session paradisiaque dans une eau turquoise à souhait!
LES GRENADINES
Du 10 au 15 février: UNION ISLAND
Marlène à la barre, nous quittons Carriacou avec un joli vent de travers pour rejoindre Frégate Island. Le spot idéal pour mouiller le bateau à l'abri du vent fort et pratiquer notre sport favori LE KITE à ses côtés! Kiffant non?!
Puis après 4 jours de kite sur un plan d'eau plat.. et des massages relaxants.. nous sommes allés à Clifton au Bougainvilla dire bonjour à Jade et Will, des potes kite-surfeurs que j'avais rencontrés au Pérou 3 ans auparavant. Nous profitons de la proximité du village pour refaire le plein de tout, les lessives et encore du kite!
Après avoir partagé un bon carpaccio de thon avec d'autres amis suisses, David et Christine, qui étaient en vacances à Union, nous avons mis le cap sur les Tobago Cays!!
2 nuits aux Cays: (keez, comme ils prononcent)
Cette réserve naturelle représentée par 5 petits îlots tous bordés par un récif coralien et d'eau turquoise! Elles abritent des iguanes, des tortues, des raies et plein de patates de corail peuplées d'une ribambelle de poissons multicolores. Là encore, on n'a pas loupé l'occasion de kiter autour des Îles et Marlène était enchantée de pouvoir nager avec les tortues!
Du 17 au 20 février: MAYREAU
Notre coup de coeur!!
Pour s'y rendre depuis les Tobago, les mecs à la voile sur Morgane et les filles en kite. Quel plaisir d'avoir différents moyens de déplacement et de partager ces moments avec nos amis!
Une fois dans le petit mouillage de Mayreau infesté de catamarans plus gros les uns que les autres, nous trouvons finalement une petite place pour déposer notre ancre et débuter notre séjour dans cet endroit paradisiaque pour nous kiteurs...
D'un côté une baie abritée de la vague par une petite langue de sable donnant sur une presqu'île avec un monticule rocheux et du côté vent, une plage d'eau turquoise où l'on trouve de belles vagues de droite et de gauche déferlant gentillement après la barrière de récif d'une centaine de mètres en amont.
Au programme kite bien sûr, apéro, anniversaire de Will, l'ami d'Amanda rencontré au Pérou et rekite. Cela 4 jours durant sans compter notre mini-marche de découverte de l'île en plein cagnard.
Les habitants sont en mode reggae rasta tranquillo. Pour la plupart très souriants, heureux et amicaux.
Une nuit, alors que tout l'équipage de Morgane dormait à point fermé, une “chose” heurta notre coque. Effrayés par ce choc, nous sommes sortis d'un bon sur le pont pour comprendre ce qui s'était passé et là, un mur de plastic s'était collé à notre Morgane sur tribord. C'était la coque d'un catamaran de plus de 12m de long qui, déjà de jour, nous faisait peur car il s'était ancré de manière peu catholique un peu trop près de nous. Notre première réaction a été de le pousser pour l'éloigner puis les explications commencèrent. Un skipper professionnel sur son cajot en plastique nous crie dessus et nous demande depuis combien de temps nous sommes là. Explications: le mec, après une bonne rafale de vent durant la nuit décide de mettre le moteur et de partir en marche avant.. comme son poste de pilotage est à tribord, il n'a aucune visibilité sur son bâbord où nous nous trouvions et donc “bimm” collision. Pas un "désolé" ou autre. L'abruti retourna se coucher. Ce n'est que le lendemain au réveil que je lui passai une brossée verbale et exigeai qu'il fiche le camp.
Il était temps aussi pour nous de lever l'ancre. Mais avant ça, on profita d'une dernière session de kite et d'un petit lunch sur Morgane, assis aux premières loges pour assister au spectacle folklorique du mouillage des bateaux dans la baie! Ce n'est qu'au sixième catamaran qui tenta d'ancrer à nos côtés que nous avons mis les voiles!
Du 20 au 21 février: BEQUIA
Après 7-8 heures de navigation toujours au près, mais cette fois sans trop de grosses vagues s'abattant dans le cockpit, avec à la clef un petit thon remonté non sans peine par notre super matelot Luc, nous arrivons à Bequia dans une pénombre très foncée. Slalom au milieu des bateaux au mouillage pour trouver une place et y jeter l'ancre ne fut pas si compliqué que cela car la baie était grande et bien abritée. Amanda nous prépare un succulent tartare de thon frais du jour que nous dégustons avec plus ou moins de délicatesse.
Au matin Robin sortit d'un bond du bateau pour vomir, un début de matinée chaotique pour lui alors que Marlène, Amanda et Luc se portaient bien et décidèrent d'aller faire un ravitaillement à terre. Nous décidons tout de même de lever l'ancre et de mettre les voiles sur St Vincent malgré la sale tronche du capitaine.
21 au 23 février: SAINT VINCENT DES GRENADINES
Arrivés sous le vent de l'île de St Vincent, la végétation est luxuriante et la baie de Cumberland dans laquelle nous entrons, entourée d'arcs-en-ciel dûs aux multiples averses localisées, est calme, sans vent avec une petite houle résiduelle.
Une escorte de petits bateaux en bois munis de hors-bords vient à notre rencontre pour nous aider à l'amarrage. Nous acceptons leur aide même s'ils ne le font pas pour un sourire. Il s'agit d'un ancrage un peu particulier car une fois l'ancre déposée à une cinquantaine de mètres du rivage, un bout à l'arrière du bateau est fixé à même le pied d'un cocotier sur la plage. Ce qui permet un bonne stabilité face à la vague et aussi de mettre plus de bateaux dans ce petit coin de nature encore bien préservé.
Soirée nauséeuse pour les trois-quarts de l'équipage car seul Luc a échappé à un soit-disant virus qui nous bien retourné l'estomac.
Le lendemain, après négociation pour un taxi boat qui nous déposera dans une baie au sud où une scène de “Pirates des Caraibes” a été tournée, on enfile les chaussures et on part pour une belle marche à travers rivière et montagnes.
On parcourt une forêt de jungle verdoyante où l'on trouve des manguiers, des papayers et des fruits en tous genres.
LA MARTINIQUE
Du 24 au 27 février : ANSES D'ARLET
Après cette belle escale à St Vincent, nous décidons de mettre les voiles plus ou moins à l'aube et de faire route directe sur la Martinique. Toujours 20 à 30 noeuds de vent dans le pif et bien évidemment la vague qui l'accompagne.
Nous tentons de mettre le moteur pour nous aider à avancer un peu mieux, mais soudain un bruit de tambour retentit dans l'habitacle de Morgane et le moteur cale. Plus de moteur, tant pis, on a des voiles...
C'est seulement après 30 heures de nav à tirer des bords de près à n'en plus finir de nuit sous Sainte-Lucie que nous voyons la Martinique et que nous mettons l'ancre à la voile aux Anses d'Arlet.
Jolie petite bourgade où pataugent des tas de tortues de mer. Belle récompense!
Avec le peu d'énergie qui nous reste, nous partons au restaurant pour fêter l'anniversaire de Marlène. Mais ce n'est que le lendemain que nous savourons vraiment sa fête avec un couple d'amis "Mélanie et Loic" qui voyagent aussi dans la région et ont décidé de venir passer ces moments à nos côtés. Merci à eux!
Après toutes ces aventures qui, trois semaines durant, nous ont forgé une magnifique solidarité de voyage, il est l'heure de l'accolade d'adieu avec une petite larme lâchée du coin de l'oeil.
Merci d'être venus sur Morgane les amis, c'était MAGIQUE!!!