Marina La Cruz de Huanacaxtle
Mars - Avril 2022
Il y a des Marinas partout dans le monde, de plus en plus pour accueillir de plus en plus de bateaux. Il y a les marinas “bon marché” où l’herbe pousse sur les ponton et les taquets d’amarrages n’existent plus. Les marinas “hors de prix” où tu n’as pas besoin d’emporter ton nécessaire de toilette car tout est offert dans la douche. Il y a des marina dites aussi “yacht club” où seulement les membres sont acceptés. Il y a aussi simplement des ports où tu t’ammarre directement sur ton voisin qui se trouve être le pêcheur du coin et qui va et viens à pas d’heure de la journée ou de la nuit.
Depuis que nous avons quitté le port d’attache de Morgane, Zeebruges en Belgique il y a presque 5 ans, nous nous sommes amarrés à quelques pontons depuis. De temps en temps par obligation. Quelques fois pour avoir ne serait ce qu’une bonne nuit au calme mais le plus souvent pour préparer et / ou réparer le bateau.
Chaque marina a son caractère, son standing, son odeur et son type de locataires.
Ici à la Cruz de Huanacaxtle nous avons été accueillis par nos voisins de ponton un couple d’Alaska très charmant et Juan le personnel de la marina. Après avoir rempli les formalités avec sourire et professionnalisme, Juan nous annonce qu’il faudra changer de place le lendemain pour une meilleure place à notre taille et plus proche du club house et passer régler notre séjour à l’office lundi matin. Le bureau ferme à 13h le samedi!
Et dimanche c’est congé. Nous voilà bien avisé. Après une petite morce Robin profite du moteur encore un peu chaud pour procéder à sa vidange d’huile et changer le filtre à huile et les filtres et pré-filtres à gasoil. Ne supportant pas ses odeurs de diesel je m’affaire à l’extérieur du bateau. Et commence à rédiger la longue liste des travaux à faire avant la traversée du Pacifique.
Ce samedi soir est organisé sur la page un bbq et un immense feu pour célébrer les premiers départs des navigateurs à travers le pacifique. L’ambiance est vraiment formidable. Il y a beaucoup de famille, des jeunes, des vieux, tous ne partirons pas cette année mais ils célèbrent avec nous cette merveilleuse soirée au bord du pacifique.
Il y a une belle atmosphère à la Cruz. En visitant quelques pontons on voit que les bateaux sont bien équipés pour prendre la mer au mieux ils sont parés pour traverser des océans. Même si la plupart des embarcations battent pavillon américain ou canadien, on sent qu’ils sont pratiquement tous là pour un court séjour.
Presque tous naviguent en mer de Cortez. D’autres partent au sud direction Panama. Une poignée se dirige sur Hawaï. Et quelques uns comme nous se préparent pour rejoindre la Polynésie.
Effectivement très peu de monde ne tient à rester dans cette région du monde quand la saison des cyclones s’active et que la chaleur de l’été devient insoutenable.
Notre première semaine à la marina est dédiée à la préparation de Morgane! On travaille avant d’aller s’amuser.
La liste des choses à faire s’allonge. Nous procédons par les plus importants au moins important..
Donc primo nous emmenons notre Génois chez Mike de PV sail pour une réparation de la valeur de creux. C’est la partie cousue sur l’avant de la voile qui permet au tissu de s’enrouler autour de l’étai. Elle est constituée d’une mousse protégée par un tissu le tout cousu de haut en bas. Cependant ce tissu est en phase de délaminage et ses coutures sautent les unes après les autres.
Le recoudre à la main n’est même pas pensable.
En second, nous nous attaquons au lavage et démontage du Dingy ou annexe comme vous préférez. Ce petit cannot pneumatiques qui nous permet de nous rendre à terre sera stocké dans la couchette arrière. Afin d’avoir l’avant du du bateau complètement libre pour les manœuvres de changement de voile.
Tertio nous devons laver nos deux cuves en inoxe situées sous les banquettes du carré. Elles servent à contenir notre eau douce. Depuis quelques semaines l’eau du robinet sort orange!? Et nous avons remarqué une petite fuite sous le réservoir tribord.
Il nous faudra deux journées de nettoyage au bicarbonate de soude et vinaigre, du collage à l’époxi sur le micro trou, refaire les joints du regard de visite des deux réservoirs et quelques écorchures aux avants bras .. pour retrouver une eau clair à la sortie du robinet! Mais ça valait le coup!
En quatrième nous nous attaquons à la rouille sous les aérations du pont et autour de la fenêtre arrière bâbord. Là aussi son joint est à refaire pour stopper la petite fuite d’eau qui rentre à l’intérieur du bateau quand une vague décide de passer sur le pont!
En cinquième, on alterne travail le matin et jeux l’après-midi.. finalement on a craqué.
Il devenait trop difficile, après une semaine de travail en continu, de ne pas pouvoir profiter des belles conditions de vent quotidiennes pour aller faire du kitesurf!
De plus, la plage est à deux pas de la marina, la baie est immense et le plan d’eau quasiment plat. Bref l’endroit parfait pour progresser avec nos planches de foil!
Je profite aussi de donner des cours de kite à Randy, un américain qui navigue aux Mexique depuis 1 année. Il est tellement motivé qu’après quelques heures seulement de nage tractée, il tire des bords depuis 3 jours avec sa twin tip et remonte le vent sans trop de peine!
Et quand il se sent fatigué, on échange nos place dans son dingy et c’est à mon tour d’apprendre à voler à 1 mètre au dessus de l’eau sous les conseils de Robin.
Cette sensation de glisse est euphorique, addictive et dangereuse! La tête dans la lune ou mieux le regard qui dévie sur une baleine en plein saut à quelques mètres, te fait vite comprendre que tu n’a pas encore le niveau pour te prélasser à observer autre chose que juste la ligne de l’horizon qui se trouve à l’avant de ta planche! Sinon c’est le crash assuré!
Non à part ça c’est franchement le kiff!
Après 15 jours au ponton 9 - B11, la préparation de Morgane pour la traversée avance bien. Toutes les cases de la liste sont bientôt toutes cochées. Reste à faire des conserves de légumes, encore pas mal de courses, le plein de propane, le plein de diesel, le plein d’eau potable, recevoir notre autorisation de droit d’escale en Polynésie et procéder à notre sortie du Mexique.
Depuis le début du Covid la Polynésie est toujours fermée au tourisme. Impossible d’arriver aux Marquises sans un schéma vaccinal complet ou un motif impérieux.
Nos deux vaccins suivis de la mention: “nécessité de sortir de la zone cyclonique et expiration de notre visa mexicain” ne leur suffisaient pas.
On a du se faire booster! A ce moment là, le sésame s’est ouvert! Houraaaa!!!
Alors j’ai couru au marché de légumes pour en acheter des kilos et j’ai commencé mes conserves de ratatouille!
Car rien que le prix d’une tomate en Polynésie vaut la peau des fesses! Alors imaginez combien coûterait une aubergine ou des poivrons?! Alors qu’ici au Mexique c’est muy barato!!
Dommage que je ne puisse pas faire des conserve d’avocat .. ils sont tellement bons par ici.
A 4 jours avant le départ, on apprend que la sortie du pays, l’obtention du fameux Despacho prend du temps .. des jours pour certains et beaucoup de vas et viens. Car encore personne n’a pensé publier haut et fort la fameuse procédure pour sortir du Mexique, plus précisément, quitter la région de Puerto Vallarta en bateau privé!
Promis je vous ferai le topo quand on sera sorti !
Maintenant on profite de visiter durant les deux jours qui nous reste, les alentours en voiture de location.
San Pancho, Sayulita, Punta Mita, La Lancha.. et le sud de Puerto Vallarta.
Il y a des Marinas partout dans le monde, de plus en plus pour accueillir de plus en plus de bateaux. Il y a les marinas “bon marché” où l’herbe pousse sur les ponton et les taquets d’amarrages n’existent plus. Les marinas “hors de prix” où tu n’as pas besoin d’emporter ton nécessaire de toilette car tout est offert dans la douche. Il y a des marina dites aussi “yacht club” où seulement les membres sont acceptés. Il y a aussi simplement des ports où tu t’ammarre directement sur ton voisin qui se trouve être le pêcheur du coin et qui va et viens à pas d’heure de la journée ou de la nuit.
Depuis que nous avons quitté le port d’attache de Morgane, Zeebruges en Belgique il y a presque 5 ans, nous nous sommes amarrés à quelques pontons depuis. De temps en temps par obligation. Quelques fois pour avoir ne serait ce qu’une bonne nuit au calme mais le plus souvent pour préparer et / ou réparer le bateau.
Chaque marina a son caractère, son standing, son odeur et son type de locataires.
Ici à la Cruz de Huanacaxtle nous avons été accueillis par nos voisins de ponton un couple d’Alaska très charmant et Juan le personnel de la marina. Après avoir rempli les formalités avec sourire et professionnalisme, Juan nous annonce qu’il faudra changer de place le lendemain pour une meilleure place à notre taille et plus proche du club house et passer régler notre séjour à l’office lundi matin. Le bureau ferme à 13h le samedi!
Et dimanche c’est congé. Nous voilà bien avisé. Après une petite morce Robin profite du moteur encore un peu chaud pour procéder à sa vidange d’huile et changer le filtre à huile et les filtres et pré-filtres à gasoil. Ne supportant pas ses odeurs de diesel je m’affaire à l’extérieur du bateau. Et commence à rédiger la longue liste des travaux à faire avant la traversée du Pacifique.
Ce samedi soir est organisé sur la page un bbq et un immense feu pour célébrer les premiers départs des navigateurs à travers le pacifique. L’ambiance est vraiment formidable. Il y a beaucoup de famille, des jeunes, des vieux, tous ne partirons pas cette année mais ils célèbrent avec nous cette merveilleuse soirée au bord du pacifique.
Il y a une belle atmosphère à la Cruz. En visitant quelques pontons on voit que les bateaux sont bien équipés pour prendre la mer au mieux ils sont parés pour traverser des océans. Même si la plupart des embarcations battent pavillon américain ou canadien, on sent qu’ils sont pratiquement tous là pour un court séjour.
Presque tous naviguent en mer de Cortez. D’autres partent au sud direction Panama. Une poignée se dirige sur Hawaï. Et quelques uns comme nous se préparent pour rejoindre la Polynésie.
Effectivement très peu de monde ne tient à rester dans cette région du monde quand la saison des cyclones s’active et que la chaleur de l’été devient insoutenable.
Notre première semaine à la marina est dédiée à la préparation de Morgane! On travaille avant d’aller s’amuser.
La liste des choses à faire s’allonge. Nous procédons par les plus importants au moins important..
Donc primo nous emmenons notre Génois chez Mike de PV sail pour une réparation de la valeur de creux. C’est la partie cousue sur l’avant de la voile qui permet au tissu de s’enrouler autour de l’étai. Elle est constituée d’une mousse protégée par un tissu le tout cousu de haut en bas. Cependant ce tissu est en phase de délaminage et ses coutures sautent les unes après les autres.
Le recoudre à la main n’est même pas pensable.
En second, nous nous attaquons au lavage et démontage du Dingy ou annexe comme vous préférez. Ce petit cannot pneumatiques qui nous permet de nous rendre à terre sera stocké dans la couchette arrière. Afin d’avoir l’avant du du bateau complètement libre pour les manœuvres de changement de voile.
Tertio nous devons laver nos deux cuves en inoxe situées sous les banquettes du carré. Elles servent à contenir notre eau douce. Depuis quelques semaines l’eau du robinet sort orange!? Et nous avons remarqué une petite fuite sous le réservoir tribord.
Il nous faudra deux journées de nettoyage au bicarbonate de soude et vinaigre, du collage à l’époxi sur le micro trou, refaire les joints du regard de visite des deux réservoirs et quelques écorchures aux avants bras .. pour retrouver une eau clair à la sortie du robinet! Mais ça valait le coup!
En quatrième nous nous attaquons à la rouille sous les aérations du pont et autour de la fenêtre arrière bâbord. Là aussi son joint est à refaire pour stopper la petite fuite d’eau qui rentre à l’intérieur du bateau quand une vague décide de passer sur le pont!
En cinquième, on alterne travail le matin et jeux l’après-midi.. finalement on a craqué.
Il devenait trop difficile, après une semaine de travail en continu, de ne pas pouvoir profiter des belles conditions de vent quotidiennes pour aller faire du kitesurf!
De plus, la plage est à deux pas de la marina, la baie est immense et le plan d’eau quasiment plat. Bref l’endroit parfait pour progresser avec nos planches de foil!
Je profite aussi de donner des cours de kite à Randy, un américain qui navigue aux Mexique depuis 1 année. Il est tellement motivé qu’après quelques heures seulement de nage tractée, il tire des bords depuis 3 jours avec sa twin tip et remonte le vent sans trop de peine!
Et quand il se sent fatigué, on échange nos place dans son dingy et c’est à mon tour d’apprendre à voler à 1 mètre au dessus de l’eau sous les conseils de Robin.
Cette sensation de glisse est euphorique, addictive et dangereuse! La tête dans la lune ou mieux le regard qui dévie sur une baleine en plein saut à quelques mètres, te fait vite comprendre que tu n’a pas encore le niveau pour te prélasser à observer autre chose que juste la ligne de l’horizon qui se trouve à l’avant de ta planche! Sinon c’est le crash assuré!
Non à part ça c’est franchement le kiff!
Après 15 jours au ponton 9 - B11, la préparation de Morgane pour la traversée avance bien. Toutes les cases de la liste sont bientôt toutes cochées. Reste à faire des conserves de légumes, encore pas mal de courses, le plein de propane, le plein de diesel, le plein d’eau potable, recevoir notre autorisation de droit d’escale en Polynésie et procéder à notre sortie du Mexique.
Depuis le début du Covid la Polynésie est toujours fermée au tourisme. Impossible d’arriver aux Marquises sans un schéma vaccinal complet ou un motif impérieux.
Nos deux vaccins suivis de la mention: “nécessité de sortir de la zone cyclonique et expiration de notre visa mexicain” ne leur suffisaient pas.
On a du se faire booster! A ce moment là, le sésame s’est ouvert! Houraaaa!!!
Alors j’ai couru au marché de légumes pour en acheter des kilos et j’ai commencé mes conserves de ratatouille!
Car rien que le prix d’une tomate en Polynésie vaut la peau des fesses! Alors imaginez combien coûterait une aubergine ou des poivrons?! Alors qu’ici au Mexique c’est muy barato!!
Dommage que je ne puisse pas faire des conserve d’avocat .. ils sont tellement bons par ici.
A 4 jours avant le départ, on apprend que la sortie du pays, l’obtention du fameux Despacho prend du temps .. des jours pour certains et beaucoup de vas et viens. Car encore personne n’a pensé publier haut et fort la fameuse procédure pour sortir du Mexique, plus précisément, quitter la région de Puerto Vallarta en bateau privé!
Promis je vous ferai le topo quand on sera sorti !
Maintenant on profite de visiter durant les deux jours qui nous reste, les alentours en voiture de location.
San Pancho, Sayulita, Punta Mita, La Lancha.. et le sud de Puerto Vallarta.