Ua Huka
Février 2023
Un anticyclone de 3 jours nous aura permis de visiter la plus petite Île des Marquises! Dommage qu’il n’y a pas de mouillage mieux protégé autour de Ua Huka afin de s’imprégner de la vie locale plus longtemps.
On espère revenir un jour en période de temps plus calme, entre autre pour aider Kakiha (le cousin de notre cher ami Tino) à élever ses 360 poules, planter des bons petits légumes dans son potager, apprendre à greffer des mangues et des citronnier à l’Arboretum de Papuakeiha et galoper à cheval sur la Fenua Henata, la terre des Hommes!
C’est très tôt vers 4:30 du matin que le réveil a sonné ce samedi matin. Trop tôt pour se faire un café ou même manger un truc. Encore sous les emprises de la soirée bien arrosée de chez Tino et Valé, on a vissé nos lampes frontales sur la tête, enfilé un T-shirt et on a démarré le moteur. Robin posté à l’avant pour remonter l’ancre me demande subitement de stopper les gaz. Point mort on a un petit souci. Le petit souci, c’est que nous sommes entrain de relever une chaîne complètement entortillée autour d’un gros caillou. Incroyable! Il a de la force notre guindeau pour remonter une pièce pareille! Le problème. C’est que le caillou ne va pas passer dans le davier. Il faut sauter à l’eau pour démêler la chaine entortillée autour de la grosse patate. Robin enfile ses gants et se jette à l’eau avec la lampe torche. Il fait encore nuit noir dans la baie d’Hanaiapa. Après quelques respirations et de gros efforts, le caillou plonge et la chaîne est libérée ! Ouf partie gagnée! Heureusement que le caillou s’était détaché du sol sinon on aurait dû faire appel aux copains marquisiens pour plonger à 15 mètres de profondeur afin de démêler notre chaîne!
L’aube se lève et notre baie préférée est déjà dans le sillage de Morgane. À bientôt Hanaiapa! T’inquiète, on reviendra
Les adieux sont difficiles, la nuit cache bien les larmes. On regarde à l’avant, on ose à peine se retourner. Hanaiapa! Une escale qui aura duré presque 8 mois avec des allers et des retours. Des moments de partage inoubliables avec les amis de la vallée. On reviendra jouer au volley, chasser le cochon, ou la langouste, faire des kaikai, et même surfer devant chez Jean-Yves. Attendez nous!
L’île de Ua Huka est sur le cap. C’est par une navigation au vent de travers portant avec des vagues désorganisées que finalement nous avons rejoint la baie de Hane en fin de journée. Morgane a tenu une moyenne de 6 knots(noeuds) elle était contente de chevaucher les vagues. Moi un peu moins. C’est allongée dans le fond de la cale que j’ai pris mon mal en patience. Il faut se réhabituer à la navigation..
Ua Huka, l’île des chevaux sauvages et du bois de rose. L’île où habite toute la famille de Tino. Ah comme il fait bon de mettre le pied à terre!
Nous marchons sur le bord de la route En direction de Hokatu. La route surplombe la baie de Hane, on fait des photos de notre petite Morgane mouillée toute seule dans cette jolie baie. Une voiture s’arrête pour nous demander si nous sommes les gens du voilier. On leur répond oui. Puis si nous venons de Hiva Oa , Hanaiapa? Oui toujours. Ah c’est vous les amis de Tino? Tout le monde a entendu parler de vous!! Montez on vous emmène voir la famille de Tino! Ça y est la nouvelle de notre arrivée a fait le tour de l’île aussi vite que le téléphone!
C’est dimanche matin les habitants sont vêtus de leurs plus beaux ensembles, ils viennent de sortir de la messe. Nous rencontrons d’abord Kakiha le cousin de Tino vite fait devant chez lui. On lui donne 4 pieds de jeunes pousses de ramboutant. Il nous invite à le rejoindre le lendemain à l’arboretum. Puis nous saluons la sœur de Tino qui a préparé et sert le repas de la kermesse au bord de la plage. A elle aussi nous lui donnons les 4 autres pieds de ramboutant de la part de son frère. Comme tout le monde est un peu occupé en ce jour de fête, nous en profitons pour marcher tranquillement en direction du bateau. On en profite pour se baigner et de reprendre des forces!
L’ancre à l’arrière a bien fait son boulot! Elle nous a tenu dans le sens des vagues ce qui a empêché au bateau de rouler! On a beaucoup mieux dormi.
Au programme de ce lundi rejoindre Kakiha sur son lieu de travail à 14:00 à l’Arboretum de Papuakeiha. Pour s’y rendre depuis la baie de Hane, une seule route existe. Elle borde le rivage tout le long de la côte sud jusqu’à Vaipae. Les points de vue sont magnifiques, on regrette de ne pas avoir pris nos skateboards sous le bras tellement le bitume de la route est beau!
Nous marchons jusqu’à l’aéroport sous le cagnard puis une voiture passe et s’arrête pour nous offrir un lift jusqu’à Vaipae. Nous descendons un peu avant pour continuer notre visite du village à pieds. Marchons jusqu’au quai principal où quelques bateaux de pêche patientent à leur bouée. Deux fois par mois, l’Aranui et le Taporo les deux ferry principaux de la Polynésie française font escale dans la baie de Vaipae. Il faut faire preuve de sang froid quand on ancre un paquebot dans cette baie. Car c’est un véritable canyon très étroit surplombé par le cône d’un ancien volcan. Ce paysage nous laisse sans voix.
Sur le quai deux pêcheurs essaient en vain de choper quelque chose mais l’eau saumâtre n’aide pas. Nous rencontrons la nièce de Tino qui, après une brève conversation, nous organise une voiture pour retourner à l’arboretum où nous avons rendez vous avec Kakiha.
L’arboretum recueille sur 25 hectares des centaines d’espèces d’agrumes et d’arbres fruitiers du monde entier. Un véritable trésor créé dans les années 1980. Grâce à Kakiha, nous dégustons et remplissons nos sacs avec une collections d’agrumes venant de Corse, du Mexique et de Polynésie, mais aussi avec des mangues carottes ou trésors, et des pamplemousses jaunes, roses, de pomelos, d’oranges… pour la vanille il faudra revenir dans deux ans!
Cette île malgré la sécheresse qui sévit depuis 5 ans a su conserver son authenticité par son paysage volcanique rougeoyant sur la partie sud-ouest, ses falaises habillées d’une végétation luxuriante et verdoyante à l’est et au nord, des prairies jaunâtres arides à perte de vue. Le tout bordé d’un océan teinté de différents bleus où tortues et raies manta nous rendent visite chaque matin. Ici toutes les couleurs d’une palette de peinture s’y retrouvent!
Mardi matin après une bonne nuit de sommeil d’environ 12h, nous rejoignons le bord de la plage à la rame et partons visiter le musée de la Mer dans le petit village de Hane. C’est Marianne une charmante vielle dame qui nous accueille et nous explique quelques légendes des anciennes pirogues qui résident au musée puis nous indique le chemin pour aller voir les trois tikis sculptés dans la pierre rouge en haut de la montagne. C’est vrai qu’ils ont une jolie vue depuis leurs trônes! Nous continuons le sentier des chevaux pour rejoindre le village d’Hokatu par derrière cette fois-ci où nous rencontrons le grand frère de Tino en train de sculpter un tabouret au pied d’un manguier dans son jardin. Ici les habitants vivent pratiquement tous de la chasse, de la pêche et de l’artisanat. Ua Huka regroupe le plus grand nombre de sculpteurs sur bois et sur pierre. Nous lui racontons notre rencontre avec son frère Tino et lui offrons une paire de lunette de vue!
Un peu plus bas, Kakiha nous présente sa femme et son magasin d’alimentation avant de nous emmener voir son élevage de poules. Au milieu de la végétation, loin du village, à l’abri des odeurs et des coqs, c’est 360 poulettes qui caquettent sur 300m carrés et se bousculent pour avaler leur ration du jour!
Elles viennent d’Australie, de Nouvelle Zélande et d’Amerique et chaque jour elles pondent 300 œufs pour le bonheur des habitants de Hokatu!
Sur l’ancien poulailler Kakiha a planté un potager et espère récolter des tomates, des aubergines, du manioc, des choux, des carottes et des oranges!
Il nous ramène à notre dingy les bras bien chargé d’œufs, de légumes, de racine de manioc, de bananes séchées et d’oranges! La chance!! Merci Kakiha pour tant de générosité.
Malheureusement le vent se lève fort pendant la nuit et nous invite à déguerpir de cette charmante baie de Hane.
Nous attendons les premières lueurs du jour pour nous mettre au travail! Un travail de muscle pour décrocher notre ancre arrière qui a eu le temps de bien piocher. Après 2h de manœuvres nous voilà libérés nos deux ancres à poste, l’étrave qui pointe le sud ouest!
En route pour l’île de Ua Pou!
On espère revenir un jour en période de temps plus calme, entre autre pour aider Kakiha (le cousin de notre cher ami Tino) à élever ses 360 poules, planter des bons petits légumes dans son potager, apprendre à greffer des mangues et des citronnier à l’Arboretum de Papuakeiha et galoper à cheval sur la Fenua Henata, la terre des Hommes!
C’est très tôt vers 4:30 du matin que le réveil a sonné ce samedi matin. Trop tôt pour se faire un café ou même manger un truc. Encore sous les emprises de la soirée bien arrosée de chez Tino et Valé, on a vissé nos lampes frontales sur la tête, enfilé un T-shirt et on a démarré le moteur. Robin posté à l’avant pour remonter l’ancre me demande subitement de stopper les gaz. Point mort on a un petit souci. Le petit souci, c’est que nous sommes entrain de relever une chaîne complètement entortillée autour d’un gros caillou. Incroyable! Il a de la force notre guindeau pour remonter une pièce pareille! Le problème. C’est que le caillou ne va pas passer dans le davier. Il faut sauter à l’eau pour démêler la chaine entortillée autour de la grosse patate. Robin enfile ses gants et se jette à l’eau avec la lampe torche. Il fait encore nuit noir dans la baie d’Hanaiapa. Après quelques respirations et de gros efforts, le caillou plonge et la chaîne est libérée ! Ouf partie gagnée! Heureusement que le caillou s’était détaché du sol sinon on aurait dû faire appel aux copains marquisiens pour plonger à 15 mètres de profondeur afin de démêler notre chaîne!
L’aube se lève et notre baie préférée est déjà dans le sillage de Morgane. À bientôt Hanaiapa! T’inquiète, on reviendra
Les adieux sont difficiles, la nuit cache bien les larmes. On regarde à l’avant, on ose à peine se retourner. Hanaiapa! Une escale qui aura duré presque 8 mois avec des allers et des retours. Des moments de partage inoubliables avec les amis de la vallée. On reviendra jouer au volley, chasser le cochon, ou la langouste, faire des kaikai, et même surfer devant chez Jean-Yves. Attendez nous!
L’île de Ua Huka est sur le cap. C’est par une navigation au vent de travers portant avec des vagues désorganisées que finalement nous avons rejoint la baie de Hane en fin de journée. Morgane a tenu une moyenne de 6 knots(noeuds) elle était contente de chevaucher les vagues. Moi un peu moins. C’est allongée dans le fond de la cale que j’ai pris mon mal en patience. Il faut se réhabituer à la navigation..
Ua Huka, l’île des chevaux sauvages et du bois de rose. L’île où habite toute la famille de Tino. Ah comme il fait bon de mettre le pied à terre!
Nous marchons sur le bord de la route En direction de Hokatu. La route surplombe la baie de Hane, on fait des photos de notre petite Morgane mouillée toute seule dans cette jolie baie. Une voiture s’arrête pour nous demander si nous sommes les gens du voilier. On leur répond oui. Puis si nous venons de Hiva Oa , Hanaiapa? Oui toujours. Ah c’est vous les amis de Tino? Tout le monde a entendu parler de vous!! Montez on vous emmène voir la famille de Tino! Ça y est la nouvelle de notre arrivée a fait le tour de l’île aussi vite que le téléphone!
C’est dimanche matin les habitants sont vêtus de leurs plus beaux ensembles, ils viennent de sortir de la messe. Nous rencontrons d’abord Kakiha le cousin de Tino vite fait devant chez lui. On lui donne 4 pieds de jeunes pousses de ramboutant. Il nous invite à le rejoindre le lendemain à l’arboretum. Puis nous saluons la sœur de Tino qui a préparé et sert le repas de la kermesse au bord de la plage. A elle aussi nous lui donnons les 4 autres pieds de ramboutant de la part de son frère. Comme tout le monde est un peu occupé en ce jour de fête, nous en profitons pour marcher tranquillement en direction du bateau. On en profite pour se baigner et de reprendre des forces!
L’ancre à l’arrière a bien fait son boulot! Elle nous a tenu dans le sens des vagues ce qui a empêché au bateau de rouler! On a beaucoup mieux dormi.
Au programme de ce lundi rejoindre Kakiha sur son lieu de travail à 14:00 à l’Arboretum de Papuakeiha. Pour s’y rendre depuis la baie de Hane, une seule route existe. Elle borde le rivage tout le long de la côte sud jusqu’à Vaipae. Les points de vue sont magnifiques, on regrette de ne pas avoir pris nos skateboards sous le bras tellement le bitume de la route est beau!
Nous marchons jusqu’à l’aéroport sous le cagnard puis une voiture passe et s’arrête pour nous offrir un lift jusqu’à Vaipae. Nous descendons un peu avant pour continuer notre visite du village à pieds. Marchons jusqu’au quai principal où quelques bateaux de pêche patientent à leur bouée. Deux fois par mois, l’Aranui et le Taporo les deux ferry principaux de la Polynésie française font escale dans la baie de Vaipae. Il faut faire preuve de sang froid quand on ancre un paquebot dans cette baie. Car c’est un véritable canyon très étroit surplombé par le cône d’un ancien volcan. Ce paysage nous laisse sans voix.
Sur le quai deux pêcheurs essaient en vain de choper quelque chose mais l’eau saumâtre n’aide pas. Nous rencontrons la nièce de Tino qui, après une brève conversation, nous organise une voiture pour retourner à l’arboretum où nous avons rendez vous avec Kakiha.
L’arboretum recueille sur 25 hectares des centaines d’espèces d’agrumes et d’arbres fruitiers du monde entier. Un véritable trésor créé dans les années 1980. Grâce à Kakiha, nous dégustons et remplissons nos sacs avec une collections d’agrumes venant de Corse, du Mexique et de Polynésie, mais aussi avec des mangues carottes ou trésors, et des pamplemousses jaunes, roses, de pomelos, d’oranges… pour la vanille il faudra revenir dans deux ans!
Cette île malgré la sécheresse qui sévit depuis 5 ans a su conserver son authenticité par son paysage volcanique rougeoyant sur la partie sud-ouest, ses falaises habillées d’une végétation luxuriante et verdoyante à l’est et au nord, des prairies jaunâtres arides à perte de vue. Le tout bordé d’un océan teinté de différents bleus où tortues et raies manta nous rendent visite chaque matin. Ici toutes les couleurs d’une palette de peinture s’y retrouvent!
Mardi matin après une bonne nuit de sommeil d’environ 12h, nous rejoignons le bord de la plage à la rame et partons visiter le musée de la Mer dans le petit village de Hane. C’est Marianne une charmante vielle dame qui nous accueille et nous explique quelques légendes des anciennes pirogues qui résident au musée puis nous indique le chemin pour aller voir les trois tikis sculptés dans la pierre rouge en haut de la montagne. C’est vrai qu’ils ont une jolie vue depuis leurs trônes! Nous continuons le sentier des chevaux pour rejoindre le village d’Hokatu par derrière cette fois-ci où nous rencontrons le grand frère de Tino en train de sculpter un tabouret au pied d’un manguier dans son jardin. Ici les habitants vivent pratiquement tous de la chasse, de la pêche et de l’artisanat. Ua Huka regroupe le plus grand nombre de sculpteurs sur bois et sur pierre. Nous lui racontons notre rencontre avec son frère Tino et lui offrons une paire de lunette de vue!
Un peu plus bas, Kakiha nous présente sa femme et son magasin d’alimentation avant de nous emmener voir son élevage de poules. Au milieu de la végétation, loin du village, à l’abri des odeurs et des coqs, c’est 360 poulettes qui caquettent sur 300m carrés et se bousculent pour avaler leur ration du jour!
Elles viennent d’Australie, de Nouvelle Zélande et d’Amerique et chaque jour elles pondent 300 œufs pour le bonheur des habitants de Hokatu!
Sur l’ancien poulailler Kakiha a planté un potager et espère récolter des tomates, des aubergines, du manioc, des choux, des carottes et des oranges!
Il nous ramène à notre dingy les bras bien chargé d’œufs, de légumes, de racine de manioc, de bananes séchées et d’oranges! La chance!! Merci Kakiha pour tant de générosité.
Malheureusement le vent se lève fort pendant la nuit et nous invite à déguerpir de cette charmante baie de Hane.
Nous attendons les premières lueurs du jour pour nous mettre au travail! Un travail de muscle pour décrocher notre ancre arrière qui a eu le temps de bien piocher. Après 2h de manœuvres nous voilà libérés nos deux ancres à poste, l’étrave qui pointe le sud ouest!
En route pour l’île de Ua Pou!