Raroia notre premier atoll aux Tuamotus
Ce matin 6 avril 2023, nous franchissons la passe de Raroia à 7 heures du matin. Ce n’est vraiment pas la bonne heure pour passer. Non vraiment pas! Nous sommes face à un courant de 6 noeuds. Pourtant, vu de l’extérieur, le plan d’eau a l’air bien plat. Il n’y a pas trop de vent. Franchement on a connu pire aux Orcades. Allez feu gaz, on s’engage! Cependant arrivés au milieu de la passe, Morgane n’avance pas, enfin plus. Même le gps ne capte plus de vitesse. Ah si, un petit chouïa ! On aperçoit en regardant de chaque côté du rivage que le paysage semble bouger. Pas vite mais un petit chouïa. La passe est pourtant large et avec notre tirant d’eau on devrait passer partout sans problème! Woaw c’est incroyable ce courant !! On dirait bien que tout l’atoll se déverse dans l’océan ! La tension est à son maximum. On serre les fesses! La rangée de palmiers de derrière se dévoile. Robin tient la barre. Nos quatre (deux) paires d'yeux sont rivés sur le sondeur puis sur la carte de Navionics puis sur la carte d’image satellite puis sur le devant de Morgane, puis derrière Morgane pour s’assurer que le gros set de vagues ne va pas nous engloutir! Allez, encore un petit peu de gaz et ça va le faire! A 3500 tours/minute, on continue à serrer les fesses tout de même!
Pourtant on le savait. Tout le monde nous avait prévenus. N’importe quelle passe des Tuamotus se négocie à l’étale de la marée basse. Ce qui veut dire quand la marée est au plus bas, il y a un court laps de temps où le courant est sensé être nul avant que la marée remonte.
Elle était prévue à 10:50.. nous étions bien en avance (même en mettant le frein à main plusieurs fois) et n’avions pas vraiment envie de patienter au dehors de la passe comme les trois autres gros bateaux qui nous précédaient de quelques minutes.
On a forcé! Et heureusement cela s’est passé plutôt bien! Peut être deux trois cheveux blanc ont poussé? Mais nous sommes passés!
Il faut le dire que nous ne voulions pas gâcher notre belle traversée. Nous avons navigué pendant 3 jours et demi dans des super conditions pour rejoindre Raroia depuis les Marquises. Sachant que nous devions faire un long bord de 420NM avec du vent de travers et travers-cul, nous attendions un créneau de vent pas trop fort .. 10-15 noeuds pas plus. Et pas trop de vagues si possible.
Le 2 avril s’annonçait parfait. Nous avons relevé l’ancre du joli mouillage de la baie de Hakaotu à l’ouest de Ua Pou vers 15:30 et nous avons mis le cap au 200 degrés (sud).
Même la vague de houle était sympa enfin jusqu’à ce qu’on soit totalement à découvert de l’île de Ua Pou.. après ça s’est un peu corsé. Mais rien de très grave. Ça n’a duré que 24h. Heureusement j’avais préparé un taboulé et un gâteau salé et un autre à la banane au cas où on ne pouvait pas cuisiner.
Notre régulateur d'allure a fait un boulot remarquable pendant que nous dormions la plupart du temps. Robin tantôt aux réglages, tantôt allongé par terre sous la table et moi sur la banquette tribord à lire mes trois bouquins ou assise à l’avant de Morgane pour frôler avec mes orteils le dos des dauphins qui venaient nous escorter à tour de rôle. Le plus dur de cette traversée a été de supporter la chaleur. Une chaleur étouffante qui ne cessait jamais. Même la nuit nos deux petits ventilateurs respectifs tournaient sans cesse. Même les seaux d’eau salée dont nous nous aspergions la journée sur le pont ou la jupe pour se rafraîchir duraient à peine 10 minutes avant de ressentir à nouveau une moiteur et une transpiration incessante.
Et puis le frigo a décidé de nous lâcher. Après le deuxième jour de nave, il a dit stop! Lui aussi il devait souffrir de cette chaleur accablante! Ah ! Misère ! Toute la bonne viande hachée et les lardons fumés étaient décongelés.. et les fromages faisaient peur à voir. Heureusement Robin s’est mis à la tâche pour le remettre en fonction. Petit à petit, enfin goutte après goutte de sueur et malgré sa suffocation comme un turc dans un hamam il s’est plié en quatre en lui réinjectant du gaz réfrigérant ainsi le frigo a ressuscité à l’aube du 3ème jour! Heureusement qu’il nous en restait un peu de ce gaz réfrigérant acheté à la Paz au Mexique 2 ans plus tôt!
L’atoll de Raroia est grand, il mesure environ 40 km de long sur 12 Km de large.
Mais c’est quoi un Atoll?
Le processus de formation et d’évolution des îles coralliennes est aujourd’hui bien connu. Alors qu’au fil de leur dérive, ces îles s’enfoncent dans l’océan de quelques millimètres par an sous les effets conjugués de l’érosion et de la gravité, la combinaison de divers autres facteurs (hydrologie, température de l’eau, salinité, concentration de nutriments…) permet la fixation de larves coralliennes sur leur pourtour immergé, puis le développement de colonies de scléractiniaire. Apparaissent alors des récifs, dits « frangeants », qui évoluent lentement en « récifs-barrières » au fur et à mesure de l’enfoncement des terres. La croissance rapide des coraux, prenant appui sur les colonies précédentes, favorise l’apparition des lagons et assure la pérennité des récifs. Lorsque l’édifice basaltique a totalement disparu sous le niveau de la mer, ces îles prennent le nom d’ « atolls ».
Ref: guide des poissons de Tahiti et des îles.
Une fois à l’intérieur de l’atoll, nous ne sommes pas encore à l’abri. Pour trouver un endroit protégé du vent et du clapot, nous devons nous rendre de l’autre côté du lagon, le long de sa côte EST. Quasiment en face de la passe. Et pour y accéder, il faut franchir un véritable champ de patates de corail de 12 km de long. C’est comme si on devait franchir un vrai champ de mine! Enfin elles ne vont pas nous exploser à la figure ni nous faire sauter en l’air mais tout de même on pourrait avoir de sacrés dégâts si on fonçait dessus. Donc, après notre passage chaotique de la passe nous voici en route pendant 2h à slalomer entre les patates de corail parsemées par ci par là comme des champignons. Elles surgissent de 30 à 45 mètres de fond. Elles sont des fois de simples tourelles, d’autres sont plus étalées ou plus larges. Fort heureusement, elles ne sont pas complètement invisibles. Elles se distinguent par leur couleur soudainement turquoise ou plus clair à l’horizon quand le soleil veut bien entendu être légèrement dans notre dos. A 7:30 du matin, il se fait encore un peu timide. Du coup nous suivons notre traceur sur l’image satellite du lieu, préalablement téléchargé car le réseau internet ici est manquant. Robin se tient perché au pied du mât pour me confirmer le passage. Avec étonnement nous trouvons l’application bien précise. Cependant nous n'avançons qu’à 3,6 knots au cas où une patate aurait surgit des profondeurs subitement après la photographie du lagon! On ne sait jamais! On a fait les malins dans la passe, on ne va quand même pas griller tous nos jokers le même jour!
Quelques heures plus tard, après notre traversée sans encombre, nous mouillons l’ancre droit en face d’un motu ( petit îlot avec de la végétation). Il s’avère que c’est ici même le 7 août 1947, que le KON TIKI s’échouait mais depuis l’autre côté du platier après son incroyable traversée depuis l’île de Pâques!
C’est inimaginable ! A peine ancré, Morgane est immobile. On ne bouge pas d’un poil ! Pas le moindre roulis ni tangage ni rien de rien. Totalement à plat! Avons nous touchés le fond? Ça me donne même la nausée tellement je ne suis plus habituée.
J’arrive quand même à nous cuisiner un vrai bon petit plat chaud garni de riz et de viande hachée aux haricots à la sauce teriyaki. Ah que ça fait du bien de manger un vrai repas!
Une sieste de trois heures s’impose puis enfin nous nous jetons dans l’eau!
Chaussés de nos palmes et nos masques et tuba vissés sur la tête nous explorons les environs du motu. La visibilité est d’une incroyable clarté à 2 mètres de profondeur! J’en oublie même qu’une vitre me sépare de la vie qui se déroule devant mes yeux. C’est irréel! Du corail violet, vert, jaune, blanc habité par des somptueux coquillages aux couleurs fluo, les bénitiers. Par des oursins de toutes les tailles et de plein de couleurs différentes. Par des tas de petits poissons aussi très colorés qui s’activent dans chaque recoin. Par des plus gros poissons aux couleurs pétantes.. Il y a aussi des algues comme des petits sapins qui se rétractent quand tu avances ton doigt tout près. Il y a tellement de détails et de vie autour d’une patate de corail que tu peux rester là à la regarder pendant des heures. Ce n’est que quand tu t’aperçois que tu n’es pas toute seule, qu’un autre visiteur rôde dans les parages, qu’il faut partir .. en tout cas pour ma part : quand un requin un peu trop curieux s’avance près de moi, je me tire! En essayant de ne pas trop paniquer! Aïe Il va me falloir du temps pour les apprivoiser ces gros poissons! Pour l’instant je ne quitte pas Robin!
Après une vraie bonne nuit de sommeil, l’excitation se fait sentir ..même Robin n’ose pas boire son café tellement (qu’)il est déjà trop excité. Un bon petit vent souffle dehors. Hum ça sent les conditions parfaites pour une p’tite session de kite!
Allez c’est parti pour 1 heure et demi de déballage et montage de matos de kite dans Morgane. Puis mise à l’eau de l’annexe avec son moteur et plein du réservoir d’essence pour rejoindre la fine langue de sable à côté du motu. L’annexe est aussi utile au cas où on doit se secourir jusqu’à l’autre bout de l’atoll?!
Pour vous donner un peu le plan de la situation: à la zone de décollage du kite, le vent souffle de terre. Dans le jargon kite : c’est complètement OFF! Ce qui veut dire que si on n’arrive pas à rejoindre le bord où si une ligne pète on se retrouve à dériver au milieu du lagon voir on s’échoue sur une patate ou totalement de l’autre côté du lagon. Bref c’est bien de prévoir un minimum de sécurité!
Il y a quand même des gros poissons là dessous!
Robin part en foil et moi j’inaugure ma planche de surf avec son nouveau design. A peine en action, on décide de naviguer jusqu’au bout du lagon du côté nord pour voir si Morgane se sentirait pas mieux là-bas dans un peu moins d’eau. Un petit challenge qui représente un aller-retour de 32 Km. Les muscles crient à l’agonie! Mais que c’est bon de kiter sur cette eau plate et colorée de différents bleus. On rase le bord du récif à pleine vitesse. Demain on remet ça!
Pourtant on le savait. Tout le monde nous avait prévenus. N’importe quelle passe des Tuamotus se négocie à l’étale de la marée basse. Ce qui veut dire quand la marée est au plus bas, il y a un court laps de temps où le courant est sensé être nul avant que la marée remonte.
Elle était prévue à 10:50.. nous étions bien en avance (même en mettant le frein à main plusieurs fois) et n’avions pas vraiment envie de patienter au dehors de la passe comme les trois autres gros bateaux qui nous précédaient de quelques minutes.
On a forcé! Et heureusement cela s’est passé plutôt bien! Peut être deux trois cheveux blanc ont poussé? Mais nous sommes passés!
Il faut le dire que nous ne voulions pas gâcher notre belle traversée. Nous avons navigué pendant 3 jours et demi dans des super conditions pour rejoindre Raroia depuis les Marquises. Sachant que nous devions faire un long bord de 420NM avec du vent de travers et travers-cul, nous attendions un créneau de vent pas trop fort .. 10-15 noeuds pas plus. Et pas trop de vagues si possible.
Le 2 avril s’annonçait parfait. Nous avons relevé l’ancre du joli mouillage de la baie de Hakaotu à l’ouest de Ua Pou vers 15:30 et nous avons mis le cap au 200 degrés (sud).
Même la vague de houle était sympa enfin jusqu’à ce qu’on soit totalement à découvert de l’île de Ua Pou.. après ça s’est un peu corsé. Mais rien de très grave. Ça n’a duré que 24h. Heureusement j’avais préparé un taboulé et un gâteau salé et un autre à la banane au cas où on ne pouvait pas cuisiner.
Notre régulateur d'allure a fait un boulot remarquable pendant que nous dormions la plupart du temps. Robin tantôt aux réglages, tantôt allongé par terre sous la table et moi sur la banquette tribord à lire mes trois bouquins ou assise à l’avant de Morgane pour frôler avec mes orteils le dos des dauphins qui venaient nous escorter à tour de rôle. Le plus dur de cette traversée a été de supporter la chaleur. Une chaleur étouffante qui ne cessait jamais. Même la nuit nos deux petits ventilateurs respectifs tournaient sans cesse. Même les seaux d’eau salée dont nous nous aspergions la journée sur le pont ou la jupe pour se rafraîchir duraient à peine 10 minutes avant de ressentir à nouveau une moiteur et une transpiration incessante.
Et puis le frigo a décidé de nous lâcher. Après le deuxième jour de nave, il a dit stop! Lui aussi il devait souffrir de cette chaleur accablante! Ah ! Misère ! Toute la bonne viande hachée et les lardons fumés étaient décongelés.. et les fromages faisaient peur à voir. Heureusement Robin s’est mis à la tâche pour le remettre en fonction. Petit à petit, enfin goutte après goutte de sueur et malgré sa suffocation comme un turc dans un hamam il s’est plié en quatre en lui réinjectant du gaz réfrigérant ainsi le frigo a ressuscité à l’aube du 3ème jour! Heureusement qu’il nous en restait un peu de ce gaz réfrigérant acheté à la Paz au Mexique 2 ans plus tôt!
L’atoll de Raroia est grand, il mesure environ 40 km de long sur 12 Km de large.
Mais c’est quoi un Atoll?
Le processus de formation et d’évolution des îles coralliennes est aujourd’hui bien connu. Alors qu’au fil de leur dérive, ces îles s’enfoncent dans l’océan de quelques millimètres par an sous les effets conjugués de l’érosion et de la gravité, la combinaison de divers autres facteurs (hydrologie, température de l’eau, salinité, concentration de nutriments…) permet la fixation de larves coralliennes sur leur pourtour immergé, puis le développement de colonies de scléractiniaire. Apparaissent alors des récifs, dits « frangeants », qui évoluent lentement en « récifs-barrières » au fur et à mesure de l’enfoncement des terres. La croissance rapide des coraux, prenant appui sur les colonies précédentes, favorise l’apparition des lagons et assure la pérennité des récifs. Lorsque l’édifice basaltique a totalement disparu sous le niveau de la mer, ces îles prennent le nom d’ « atolls ».
Ref: guide des poissons de Tahiti et des îles.
Une fois à l’intérieur de l’atoll, nous ne sommes pas encore à l’abri. Pour trouver un endroit protégé du vent et du clapot, nous devons nous rendre de l’autre côté du lagon, le long de sa côte EST. Quasiment en face de la passe. Et pour y accéder, il faut franchir un véritable champ de patates de corail de 12 km de long. C’est comme si on devait franchir un vrai champ de mine! Enfin elles ne vont pas nous exploser à la figure ni nous faire sauter en l’air mais tout de même on pourrait avoir de sacrés dégâts si on fonçait dessus. Donc, après notre passage chaotique de la passe nous voici en route pendant 2h à slalomer entre les patates de corail parsemées par ci par là comme des champignons. Elles surgissent de 30 à 45 mètres de fond. Elles sont des fois de simples tourelles, d’autres sont plus étalées ou plus larges. Fort heureusement, elles ne sont pas complètement invisibles. Elles se distinguent par leur couleur soudainement turquoise ou plus clair à l’horizon quand le soleil veut bien entendu être légèrement dans notre dos. A 7:30 du matin, il se fait encore un peu timide. Du coup nous suivons notre traceur sur l’image satellite du lieu, préalablement téléchargé car le réseau internet ici est manquant. Robin se tient perché au pied du mât pour me confirmer le passage. Avec étonnement nous trouvons l’application bien précise. Cependant nous n'avançons qu’à 3,6 knots au cas où une patate aurait surgit des profondeurs subitement après la photographie du lagon! On ne sait jamais! On a fait les malins dans la passe, on ne va quand même pas griller tous nos jokers le même jour!
Quelques heures plus tard, après notre traversée sans encombre, nous mouillons l’ancre droit en face d’un motu ( petit îlot avec de la végétation). Il s’avère que c’est ici même le 7 août 1947, que le KON TIKI s’échouait mais depuis l’autre côté du platier après son incroyable traversée depuis l’île de Pâques!
C’est inimaginable ! A peine ancré, Morgane est immobile. On ne bouge pas d’un poil ! Pas le moindre roulis ni tangage ni rien de rien. Totalement à plat! Avons nous touchés le fond? Ça me donne même la nausée tellement je ne suis plus habituée.
J’arrive quand même à nous cuisiner un vrai bon petit plat chaud garni de riz et de viande hachée aux haricots à la sauce teriyaki. Ah que ça fait du bien de manger un vrai repas!
Une sieste de trois heures s’impose puis enfin nous nous jetons dans l’eau!
Chaussés de nos palmes et nos masques et tuba vissés sur la tête nous explorons les environs du motu. La visibilité est d’une incroyable clarté à 2 mètres de profondeur! J’en oublie même qu’une vitre me sépare de la vie qui se déroule devant mes yeux. C’est irréel! Du corail violet, vert, jaune, blanc habité par des somptueux coquillages aux couleurs fluo, les bénitiers. Par des oursins de toutes les tailles et de plein de couleurs différentes. Par des tas de petits poissons aussi très colorés qui s’activent dans chaque recoin. Par des plus gros poissons aux couleurs pétantes.. Il y a aussi des algues comme des petits sapins qui se rétractent quand tu avances ton doigt tout près. Il y a tellement de détails et de vie autour d’une patate de corail que tu peux rester là à la regarder pendant des heures. Ce n’est que quand tu t’aperçois que tu n’es pas toute seule, qu’un autre visiteur rôde dans les parages, qu’il faut partir .. en tout cas pour ma part : quand un requin un peu trop curieux s’avance près de moi, je me tire! En essayant de ne pas trop paniquer! Aïe Il va me falloir du temps pour les apprivoiser ces gros poissons! Pour l’instant je ne quitte pas Robin!
Après une vraie bonne nuit de sommeil, l’excitation se fait sentir ..même Robin n’ose pas boire son café tellement (qu’)il est déjà trop excité. Un bon petit vent souffle dehors. Hum ça sent les conditions parfaites pour une p’tite session de kite!
Allez c’est parti pour 1 heure et demi de déballage et montage de matos de kite dans Morgane. Puis mise à l’eau de l’annexe avec son moteur et plein du réservoir d’essence pour rejoindre la fine langue de sable à côté du motu. L’annexe est aussi utile au cas où on doit se secourir jusqu’à l’autre bout de l’atoll?!
Pour vous donner un peu le plan de la situation: à la zone de décollage du kite, le vent souffle de terre. Dans le jargon kite : c’est complètement OFF! Ce qui veut dire que si on n’arrive pas à rejoindre le bord où si une ligne pète on se retrouve à dériver au milieu du lagon voir on s’échoue sur une patate ou totalement de l’autre côté du lagon. Bref c’est bien de prévoir un minimum de sécurité!
Il y a quand même des gros poissons là dessous!
Robin part en foil et moi j’inaugure ma planche de surf avec son nouveau design. A peine en action, on décide de naviguer jusqu’au bout du lagon du côté nord pour voir si Morgane se sentirait pas mieux là-bas dans un peu moins d’eau. Un petit challenge qui représente un aller-retour de 32 Km. Les muscles crient à l’agonie! Mais que c’est bon de kiter sur cette eau plate et colorée de différents bleus. On rase le bord du récif à pleine vitesse. Demain on remet ça!